Or ce qui est le fondement juridique de l'action du laïc n'est pas l'autorité juridique du Christ (il est ridicule de le prétendre). Ce qui fonde l'action du laïc est sa liberté et sa rationalité (l'universalité de la raison humaine, la vérité de l'homme : l'homme est un animal raisonnable). Dans sa liberté, il trouve sa liberté de croire et sa liberté de revendiquer le règne consensuel du Christ sur la société. Le Christ non seulement ne revendique aucune aucune autorité temporelle directe (il n'enlève aucune couronne temporelle, il veut la laïcité), mais encore Il respecte et exige le respect de la liberté religieuse qui est de droit naturel (c'est-à-dire attachée, consubstantielle, à l'homme). Le Christ n'est pas venu abolir la loi naturelle, soient les droits universels de l'homme. Le règne du Christ suppose et garantit le respect scrupuleux de la liberté religieuse.
C'est pourquoi, il est grave de se tromper au point de parler de "christianophobie" en se mettant à la remorque de ceux qui parlent d'islamophobie ou d'homophobie qui sont toutes des notions absurdes. Si l'on invoque la "christianophobie", la lutte perd sa légitimité. Le laïc qui reçoit l'enseignement surnaturel de l'Église, reçoit directement de Dieu la loi morale qui n'est que confirmée par l'Église. Cette loi morale naturelle gravée dans le cœur de tous est le titre commun de toute l'humanité à agir. Ce n'est pas à titre de chrétien que le chrétien peut revendiquer des droits particuliers (ce qui serait de l'islamisme), mais c'est à titre d'être humain qu'il a un titre juridique à exiger le respect de ses droits et de ceux de l'universalité de ses frères humains. Et c'est son seul titre.
La liberté religieuse s'oppose au relativisme moral parce que le relativisme moral fait de la liberté religieuse et de la liberté de conscience un arbitraire (pour les relativistes tout est arbitraire, sauf leurs théories), alors qu'elle est une vérité s'insérant dans la vérité des droits de l'homme (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme).
J'écris cela non par hostilité, mais parce que je veux éviter à mes frères de cruelles désillusions. Le danger lorsque l'on se crée des ennemis est de finir, à force de les étudier et d'être obsédé par leur pensée, par prendre leurs défauts.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire