Cette désespérance trouve sa source dans le fait que l'homme finit sa vie dans la maladie ou au moins la faiblesse, que la vieillesse ne lui épargne pas la production d'excréments qui sentent mauvais et sont, selon Castellucci, abondants. Dès lors, il faut faire provision d'excréments dans un grand bidon et en asperger les lieux d'habitation des hommes. Les enfants se révolteront en voyant cela (leur destin) et enverront des projectiles sur l'image du Christ témoignant de leur haine envers Jésus.
Voilà ce que j'ai compris de la pièce "Sur le concept de visage du Christ" à la lecture de l'ordonnance du Président Binoche du 18 octobre 2011.
Il n'est pas besoin de grand développement pour apercevoir que cette pièce bafoue la laïcité de l'État qui n'a pas de prédication surnaturelle à assurer, qui doit s'en abstenir (article 1er de la Constitution). La thèse de cette pièce est contraire à la devise de la République française : Liberté, égalité, fraternité. Elle viole ces trois principes.
Mais d'une part cette désespérance est une attaque gratuite contre l'espérance des hommes. Rien n'est proposé en échange sinon la haine gratuite. D'autre part réduire l'homme à un producteur d'excréments est absurde. L'homme est infiniment au-dessus de cela. L'horreur qu'il témoigne pour les excréments témoigne qu'il n'est pas fait pour cela. Les chiens par exemple se complaisent à renifler les excréments, ce qu'aucun homme ne fait (sauf Castellucci peut-être). Selon l'espérance chrétienne la vie dans l'au-delà sera sans nourriture, donc sans excrément, sans sueur et sans plus aucune trace désagréable du péché originel.
La thèse simpliste et niaise de Castellucci mérite-t-elle d'être diffusée avec l'argent de tous ? Évidemment non : Elle est extrêmement douloureuse et n'apporte rigoureusement rien à personne. Elle ne constitue aucun progrès pour la société. Elle risque de répandre des comportements contraires à l'hygiène. Elle risque d'augmenter le nombre des suicides (surtout celui des personnes âgées), elle risque d'enflammer les esprits contre ceux qui ont une espérance et est un ferment gratuit de division. Elle est évidemment contraire à la dignité humaine qui réside en la pensée. (Le fait qu'une prostituée consente à la prostitution et soit rémunérée pour cela n'évite pas que son "activité" soit contraire à la dignité humaine. L'argument du président Binoche selon lequel les acteurs consentant - moyennant un cachet dont ils ont besoin pour vivre, ce que le président ne mentionne pas - à des actes contraires à la dignité humaine n'a en conséquence, aucune valeur. Le fait que cette "pièce" pour imbéciles soit défendue, contre tout bon sens, par "La Croix" et "Télérama" n'enlève rien à la réalité des faits. Nous sommes ici sur le terrain des "hommes de bonne volonté" et les chrétiens peuvent ne pas l'être.
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