14.10.11

L'abbé Barthe un "vaticaniste catholique" ?

L'abbé Barthe que j'ai un peu connu du temps des "groupes Dumont" ou de l'"Institut cardinal Pie" (c'est la même chose) a réussi à faire croire qu'il était un "vaticaniste" distingué.

En réalité, il est un agent d'une idéologie constituée d'un mélange de catholicisme, de maurrassisme, de gaullisme et de léninisme, promue par monsieur Bernard Dumont, ancien séminariste et ancien élève de Institut d'études politiques de Paris (selon lui). Le ciment de ce mélange est une vénération exagérée de la raison raisonnante.

Bien que sa situation canonique soit peu claire (je pense qu'il est gyrovague - c'est-à-dire rattaché à aucun évêque-, mais il peut démentir), il n'en trompe pas moins des catholiques en donnant des interviews à des sites généralement traditionnels.

En bon léniniste, pour lui, les aspects doctrinaux ne sont que les prétextes d'une lutte machiavélique de pouvoirs.

Voici ce qu'il dit à propos du "préambule doctrinal" préalable aux accords entre l'Église catholique et la Fraternité saint Pie X dans une interview à Riposte catholique.

Question : Mais le Préambule doctrinal ?
Réponse : Il en fallait bien un, puisque la FSSPX avait obtenu la tenue de discussions doctrinales. On peut imaginer que ce Préambule est un texte diplomatique qui n’engage à rien et qui permet à chacun de ne pas perdre la face. Côté FSSPX, dans la mesure où la phrase libératrice qui se trouvait dans le communiqué commun du Saint-Siège et de Mgr Fellay, publié le 14 septembre, se retrouve forcément, en substance, dans le Préambule, celui-ci renforce singulièrement la jurisprudence établie depuis 1988, en précisant que sont laissées « à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi ».Côté Congrégation pour la Doctrine de la foi : le CEC et l’interprétation du Concile ? J’accorde a priori aux membres de la Congrégation qu’ils ne sont pas tombés sur la tête : ils savent comme vous et moi que le CEC n’est pas magistériel. En revanche, il est vrai qu’il peut leur servir d’assurance que Vatican II est interprétable en un sens de continuité. Ce que la FSSPX conteste. Mais puisque ledit Préambule est, aux dire des protagonistes, modifiable, on peut forcément s’entendre sur des termes empaquetant au mieux le pivot réel de tout ce « concordat » : une « tolérance » réciproque entre personnes qui s’accordent la bonne foi.Ici encore, il faut le dire : en soi, le problème du Préambule doctrinal est inexistant.

D'abord ce "préambule doctrinal" n'a pas été publié. Il est incohérent d'affirmer qu'il n'a aucune importance quand on n'en connaît pas la teneur. En revanche, il n'est pas gratuit d'affirmer que la doctrine ne joue aucun rôle dans les négociations, car le Vatican a avant tout un rôle doctrinal. C'est attribuer au Vatican une politique machiavélienne. Cette assertion est contraire à la foi : "Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées et que vous nous enseignez par votre Église (...)" Le Vatican n'a pas failli. (l'abbé Barthe est-il sédévacantiste ? Il l'a été en tous cas et je n'ai pas entendu dire qu'il avait renoncé à ses erreurs). Pour le Vatican, ce qui compte avant tout est la doctrine. On ne peut être catholique si l'on n'adhère pas à la doctrine catholique par l'acte de foi.
Le Concile Vatican II exprime des vérités infaillibles pour tout ce qui concerne la foi et les mœurs. Ces vérités infaillibles sont susceptibles d'interprétations diverses (à condition que l'interprétant reste de bonne foi). Le concile Vatican II n'infirme évidemment pas le magistère précédent qu'il confirme et développe. Cette exigence du Vatican, loin d'être sans importance, au point de ne pas exister comme enjeu (quelle audace !), est fondamentale.

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