À moins d'être utilisé comme injure le terme de "fasciste" a un sens historique bien particulier. Il s'agit d'un volontarisme socialiste anti-intellectualiste. "Croire, obéir, combattre" était le programme des fascistes historiques. Or, le mouvement de Jean Ousset est un mouvement avant tout intellectuel (même si l'on peut contester sa valeur intellectuelle). Il veut comprendre et avoir une "doctrine" qu'il croit trouver dans la doctrine catholique (dont en réalité, il ne saisit pas l'essence, ce qui conduit au sédévacantisme).
Parmi ces éléments de doctrine, souvent passablement confus, il y a notamment l'opposition à la liberté religieuse (Fraternité sacerdotale saint Pie X) ou son interprétation restrictive et embarrassée (Ichtus).
Donc, il ne peut y avoir d'opposition plus radicale avec le mouvement fasciste qui est avant tout un anti-intellectualisme, qui a d'ailleurs eu maille à partir avec le Vatican. Pour le "oussetisme", l'État s'inspire de la doctrine catholique qu'il impose au peuple et lui explique longuement pourquoi le règne du Christ est bon. Dans le oussetisme, la violence sera normalement une violence d'État, sauf exception. Et cette violence sera toujours légitime et intellectuellement justifiée, ou elle ne sera pas, elle n'est jamais arbitraire.
D'ailleurs, historiquement, l'alliance entre les oussestistes et les fascistes n'a jamais eu lieu. Les liens entre la dictature argentine (qui n'était pas "fasciste" au sens propre) et les oussetistes semble être bien plutôt avoir été inventée pour les besoins de la propagande (un peu comme l'affaire du 17 octobre 1961).
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