17.6.12

Renvoyer dos à dos "febvristes" et "progressistes" ?

Renvoyer dos à dos "lefebvristes" (au sens très large) et "progressistes", c'est ce que fait le rédacteur du blog "Liturgia" :


"Mais la question liturgique, avec son phénomène d’attirance vers la forme « extraordinaire » de la liturgie romaine, se double à présent d’un second problème : celui de l’émergence, chez de nombreux catholiques, d’une nouvelle mentalité conduisant à se vouloir proche du pape tout en critiquant le Magistère de l’Eglise. Ou en l’ignorant, ce qui revient au même. On a vu ça chez les Néocatéchumènes ; on le voit chez de nombreux prêtres et évêques qui se disent dans la ligne de Vatican II, comme également chez les « traditionalistes » se situant de façon plus ou moins affirmée dans la ligne du mouvement lefebvriste.
Ainsi, si l’on observe bien le paysage « liturgico-ecclésial » actuel, on voit que le schéma de pensée des « traditionalistes » est grosso modo identique à celui des « progressistes » : toutes tendances confondues, chacun se crée sa propre « chapelle ». Et dans les débats qui tiennent jamais compte les enseignements du Souverain Pontife et où l’attirance vers telle ou telle forme liturgique ne signifie plus grand-chose, plus personne ne semble capable de raisonner d’une façon authentiquement « catholique ». Bref, au Vatican, on a bien conscience que les gens (toutes tendances confondues) sont dans l'aplatissement devant n'importe quoi : ils sont sans repères, sans formation, sans possibilité de suivre le Pape parce qu'ayant été rendus incapables de saisir les fondements de sa pastorale liturgique."

A vrai dire la critique n’est pas pertinente : les catholiques peuvent formuler des critiques ou de revendications. Elles seront fondées sur les droits de l’homme ou sur les droits culturels. C’est Paul VI qui l’a enseigné.

Donc, ceux qui choisissent la liturgie traditionnelle ne le font pas pour des raisons de révolte théologique, mais parce qu’ils jouissent de la liberté religieuse, droit fondamental de l’homme et de leur droit à la culture (Gaudium et spes). C’est donc un raisonnement parfaitement « catholique » en ce sens qu’il respecte l’enseignement de l’Eglise sur la raison et les droits de l’homme qu’est fondé le droit fondamental de choisir l’ancien rite, le rite antique en latin en plus (droit à la culture).

Aucun commentaire: