14.6.12

Juge, rends-moi ma fille !

Cette phrase est écrite en gros caractère par un père en colère contre le juge qui lui a, selon lui, retiré ses enfants.

C'est une situation que j'ai connue et que je connais encore. Les juges français sont de grands spécialistes de l'installation du syndrome d'aliénation parentale.

Selon wikipedia en 2010 une nouvelle définition de l'aliénation parentale a été proposée. Cette nouvelle définition serait destinée à déculpabiliser le parent aliénant (comme le dit le psychologue Bensoussan "a-liéner", c'est couper un lien, c'est nier un lien).

Voici cette nouvelle définition

"Certains psychiatres, tel Wilfrid von Boch en Allemagne, Benoit van Dieren en Belgique, Paul Bensussan en France et William Bernet aux États-Unis viennent de proposer une nouvelle définition de l’aliénation parentale, résolument moins polémique. Ils la décrivent désormais comme « la condition psychologique particulière d'un enfant (habituellement dont les parents sont engagés dans une séparation très conflictuelle) qui s'allie fortement à un de ses parents (le parent préféré) et rejette la relation avec l'autre parent (le parent aliéné) sans raison légitime »


Voici l'ancienne (mais toujours possible) définition : 

"Selon la description donnée par R. Gardner, quatre critères permettent de diagnostiquer l’action du parent aliénant :


l’entrave à la relation et au contact ;
les fausses allégations d’abus divers ;
la réaction de peur des enfants ;
la détérioration de la relation depuis la séparation."

C'est ainsi que des liens affectifs forts peuvent être détruits. Ce qui ne semble pas avoir été envisagé par les "psys" (si l'on en croit la rubrique de wikipedia), c'est l'étude de la relation enfants-aliénant AVANT la séparation. Il se peut en effet que le désir de détruire la relation avec le parent aliéné préexiste, voire soit la cause ou une des causes de la séparation. Ce qui se traduirait ainsi "Il n'est plus là, profitons-en. Son image peut être détruite maintenant beaucoup plus facilement."

Dans cette hypothèse, c'est l'image même que le conjoint aliénant se fait du conjoint aliéné et l'image qu'il a de lui-même, soient la cause préexistante à la séparation et soit constante depuis l'existence du lien entre les parents. La cause de l'aliénation ne serait pas à rechercher dans la biographie du parent, mais dans le lien des parents dès avant la séparation.

C'est pourquoi la nouvelle définition qui comprend "sans raison légitimes" est dangereuse. Existe-t-il des "raisons légitimes" a exclure totalement un père, à le tenir dans l'ignorance des événements familiaux, à ne jamais lui écrire ? Même dans le cas où, par hypothèse, le père serait un monstre, il y a des liens qui ne font courir de danger à personne, il n'y a donc pas de cas imaginable dans lequel il y aurait des "raisons légitime" de l'exclusion absolue du parent aliéné.

Aucun commentaire: