2.12.08

Non au "don" d'organe

Le pape vient de faire (1er décembre 2008) un discours devant les professionnels du "don d'organe".

Contrairement à ce que l'on dit l'Eglise n'est pas "favorable" au "don" d'organe. Elle le considère comme quelque chose de possible sous beaucoup de conditions.

A titre personnel, je suis tout à fait opposé à cette pratique du "don" d'organe.

Benoît XVI a posé d'abord la condition pour le "donneur" qui n'a de donneur que le nom puisqu'étant mort, on ne sait s'il est d'accord. La condition pour le donneur, c'est qu'il soit mort et vraiment mort. Est-ce toujours assuré, surtout si l'on prend comme critère l'arrêt des fonctions cérébrales ? Voilà ce que dit le pape : "Dans un contexte comme celui-ci, en effet, il ne peut y avoir le moindre soupçon d'arbitraire et le principe de précaution doit prévaloir là où l'on n'est encore arrivé à aucune certitude." Il semble donc bien dire qu'il y a de l'arbitraire dans le critère de la mort et que le "principe de précaution" est bien oublié dans la fièvre de devenir démiurge par le trafic du corps humains.

La condition pour le donneur vivant, c'est que cela ne nuise pas à sa santé. J'ai entendu parler du cas de "donneur" de rein, mort après s'être fait prélevé un rein pour le "donner". Donc sur un "donneur" vivant, personne ne peut être certain que le prélèvement d'un organe est d'une parfaite inocuité. Il est même certain que c'est le contraire, cela nuit nécessairement à la santé du "donneur". Donc cette pratique devrait être définitivement interdite. Or elle ne l'est pas.

De plus cette pratique médicale ouvre la voie au trafic d'organes. Les enfants seront élevés pour "donner" leurs corps au riche grâce au techniques médicales occidentales. Financièrement cela veut dire que de l'argent est donné au parents...

"Les abus dans les greffes d'organes et leur trafic, qui touchent souvent des personnes innocentes comme les enfants, doivent trouver unie dans son refus catégorique la communauté scientifique et médicale, en tant que pratiques inacceptables. Aussi doivent-ils être fermement condamnés en tant qu'actes abominables. Le même principe éthique doit être réaffirmé quand on veut arriver à la création et à la destruction d'embryons humains destinés à des fins thérapeutiques. La simple idée de considérer l'embryon comme "un matériel thérapeutique" contredit les bases culturelles, civiles et éthiques sur lesquelles repose la dignité de la personne. "

Enfin c'est un peu compliqué pour moi les "bases culturelles, civiles et éthiques", je croyais que la dignité de la personne humaine résidait dans sa capacité à atteindre la vérité.

En effet, l'homme dépasse infiniment l'homme comme aimait à dire Jean-Paul II, le corps de l'homme est sacré, sa vie encore plus, la pratique de la transplantation est scabreuse. Possibilité n'est pas obligation.


"Lors d’une audition parlementaire, le Grand rabbin de France indiquait ainsi : « La greffe se heurte à deux interdictions de la religion juive : ne pas porter atteinte au cadavre et ne pas tirer profit du cadavre. Mais il a été admis que l’on pourra enfreindre ces deux interdictions quand il s’agira de sauver une vie humaine. ». Ce devoir religieux d’agir pour « sauvegarder une personne » s’impose au nom de la valeur suprême de la vie, finalité de tous les commandements."


Ah, monsieur le rabbin, comme j'aurais aimé que vous en restiez à votre première phrase, donc à ne pas porter atteinte au cadavre, à ne pas tirer profit du cadavre, qui me semblent être des principes infrangibles que les techniques médicales ne peuvent pas permettre d'enfreindre. La morale de la "fin" est inadmissible. Moïse passe avant les docteurs F.

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