Il est évidemment contraire à la définition de la doctrine spirituelle d'être une doctrine sociale. La spiritualité par définition, c'est ce qui concerne l'esprit. Or notre esprit est individuel et même incommunicable. La théologie dogmatique, la théologie morale individuelle, la morale sociale ne sont pas de la doctrine spirituelle.
On pourrait m'objecter que certes un homme ayant une bonne spiritualité sera un bon mari, un bon père et un bon acteur économique (probité). Bien sûr tout est dans tout et réciproquement comme disait Pierre Dac, mais alors les distinctions scientifiques n'ont plus lieu d'être, pensons à coups de massue comme les intégristes de toutes les religions et tout ira comme aujourd'hui.
Ce n'est donc pas dans les exercices spirituels que se trouvent la doctrine morale, ils ne sont pas une doctrine sociale et politique.
On pourrait dire d'ailleurs que la plupart des erreurs politiques consistent à confondre le plan spirituel et le plan social.
Par exemple en confondant le plan spirituel où nous c'est notre devoir et notre bonheur d'adhérer à la vérité connue, avec le plan social où nous devons aimer notre prochain même s'il n'est pas d'accord avec nous, les intégristes catholiques condamnent la liberté religieuse sur la base du Syllabus. C'est logique, mais c'est affreux, cela a entraîné un schisme et des dissenssions scandaleuses dans l'Eglise. Il est vrai que "de l'autre côté" on ne voit que le côté social en écartant la vie spirituelle.
Par exemple en confondant le plan spirituel avec le plan social on fait des exercices spirituels une horreur qui conduit au solipsisme, au fanatisme, à l'asocialité.
C'est la "confusion des langues" dans l'Eglise. La "confusion des langues" soit donner des sens différents à des sons indentiques.
Gn 11,9. C'est aussi pour cette raison que cette ville fut appelée Babel, parce que c'est là que fut confondu le langage de toute la terre. Et le Seigneur les dispersa ensuite dans toutes les régions.
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