23.12.08

Cynthia Sardou : "ne pas avoir honte"

Les victimes de viols ont souvent "honte" d'avoir été victime. Madame Cynthia Sardou lutte dans son dernier livre "Faut-il que je sois encore violée ?" contre ce sentiment.

Elle donne une interview ici.

Les victimes, surtout les jeunes filles, peuvent non seulement avoir honte, même se sentir coupables jusqu'à nier les viols. Elles adhèrent au mensonge du violeur comme quoi elles seraient consentantes.

Je l'ai vu dans ma carrière d'avocat qui est maintenant derrière moi. L'aplomb du violeur peut leur donner à croire que la terreur qui les paralysent est une marque de consentement de la vicitime. L'ignoble violeur tout faraud d'avoir dominé une femme qu'il pense amoureuse de lui la maintient dans ce sentiment.

Lutter contre la honte, c'est lutter contre l'ignorance de la criminalité, et lutter contre la culpabilité surtout chez les jeunes filles est donc un des premiers devoirs des magistrats. Car outre les cas où le viol est manifeste, le viol peut être caché. Qu'en est-il par exemple des mariages forcés ? Combien de viols dans les mariages forcés ? Des suicides des femmes forcées au mariage ? Des "jeux" entre adolescents ? Des incestes ? Des relations entre jeune fille et professeur ou autre personne ayant de l'autorité ou du prestige ?

Le nombre inconnu des viols, dit "chiffre noir" est donc certainement beaucoup plus important que l'on ne croie.

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