Sous le "blasphème", la volonté d'humilier l'homme

On voit chez Castellucci, qui doit être un sataniste (groupe nombreux en Italie), plus que le "blasphème", notion variable selon les mentalités, la haine de l'homme que Satan se complaît à humilier parce qu'il n'est pas un ange. Le Père Barbara disait plaisamment en demandant le chemin des toilettes "- J'ai fait une prière pour devenir un ange, mais j'ai pas été exaucé." Mais c'est la gloire de l'homme d'être le résumé de la Création et d'être à la fois minéral, végétal, animal et spirituel (sa dignité lui venant ce dernier caractère qui transcende les trois autres ordres). Cependant l'homme ne fait qu'un, donc il est aussi minéral, aussi végétal et aussi animal en même temps qu'il est inséparablement spirituel et comme tel digne (c'est-à-dire qu'il n'est jamais "utile" en lui-même).

Du fait du péché originel, la Création entière et pour l'instant, est blessée ; d'où les maladies, les mauvaises odeurs, les fautes morales. Mais ce serait une vision erronée de s'arrêter à cela. L'homme est mieux que cela, il est et reste après le péché originel infiniment transcendant par rapport aux ordres qu'il résume. Par le spirituel il embrasse et dépasse tout l'univers. Cela ne lui est pas ôté. L'homme est rupture avec le monde matériel et il est lien de celui-ci avec le monde spirituel.

Les droits universels de l'homme sont fondés sur la dignité de l'homme. Ceux qui nient sa dignité en viennent à ne voir en lui qu'un animal et à voir en l'animal ce qui est le moins relevé : la production de déjections. C'est illicite parce que c'est faux.