« Lumen gentium » § 36 in fine contient une condamnation symétrique très intéressante du laïcisme et du cléricalisme :
« De même, en effet, qu’il faut reconnaître à la cité terrestre, légitimement appliquée aux soucis du siècle, le droit d’être régie par ses propres principes, de même, c’est à juste titre qu’est rejetée la doctrine néfaste qui prétend construire la société sans aucune considération pour la religion et s’attaque à la liberté religieuse des citoyens pour l’éliminer [116]. »
http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19641121_lumen-gentium_fr.html
Il résulte de ce texte qui condamne le cléricalisme et le laïcisme, que les homme, même les chrétiens, ont une autonomie et doivent avoir leur propres principes (ce qui n’est pas rien). Mais il est non moins vrai que les lefebvristes de l’institut « Civitas », incapables pour l’instant de saisir ce qu’est la laïcité et la juste autonomie des affaires du siècle, donnent aux évêques agressifs avec eux, des bâtons pour les battre en voulant, par exemple : « défendre le Christ » (sic !), lutter contre la « christianophobie » et le « blasphème ». Ces évêques hostiles aux droits de l’homme (comme ils le prouvent dans cette affaire Castellucci) ont alors beau jeu de faire observer qu’eux seuls peuvent enseigner la théologie. Le débat est donc extrêmement confus du fait des lefebvristes et de ces évêques hostiles aux droits de l'homme et à la laïcité. Mais, selon moi, les manifestants combattent (pour les lefebvristes : malgré leurs mobiles), un bon combat, celui des droits de l’homme et des droits de l’enfant et ceux qui se font des auxiliaires de la répression mènent un combat immoral, utiliseraient-ils des arguments vrais.
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