Il a été très sensible au divorce entre le discours de l'épiscopat et le drame français.
Voici un extrait de ses mémoires retranscrit sur le "Forum catholique" :
""J'ai vraiment l'impression que la persécution subtile qui s'exerce à notre encontre par médias interposés nous a conduits à passer du "triomphalisme" de la conviction énoncée à l'énoncé timide de la proposition murmurée. Nous n'aimons pas sortir d'un ton conciliant et recherchons avant tout le réconfort d'un consensus mou dans les domaines les plus sensibles comme le sont les problèmes de morale conjugale et les questions de bioéthique." (p.164). Mgr Gaidon dit avoir "très mal vécu la réforme liturgique imposée au détour d'un dimanche et avec un autoritarisme clérical insupportable". Il cite "le passage en force à la langue vernaculaire, la nouvelle disposition de l'autel, la place et le rôle du célébrant, la mise sur le marché de chants liturgiques composés à la hâte…" (p.152).
Editions de l'Emmanuel, 172 p., 15 €. »
Étant d’une génération pour laquelle l’Internet n’est arrivé qu’à soixante-dix ans passés, il n’a probablement pas pu profiter des prodigieuses facilités de cet instrument. Il aurait pu à l’époque de cette révolution menée contre le droit naturel et les droits de l’homme, s’informer, comparer les textes et protester en vertu du droit à la liberté religieuse contre cette introduction par des voies terroristes d’une nouvelle liturgie, ou plutôt contre l’effacement arbitraire mais imposé avec violence, d’une liturgie approuvée par des dizaines de papes. Je dis « terroriste » car il s’agissait d’une terreur par l’enfer. Le discours était en substance : « Si vous n’éliminez pas l’ancienne liturgie, vous êtes damnés ; schismatiques = péché mortel. » Il faudra quelques jours aussi revenir sur cette théologie terroriste dont certains courants ont bien profité et profitent encore. Le Pape actuel a condamné cette théologie dans « Spe salvi ». Un deuxième point d’appui de cette révolution sans fondement était la réduction en « esclavage » des fidèles par le haut clergé. Il faudra aussi revenir sur cette théologie de l’esclavage du peuple par le clergé. Je dis « esclavage » parce que le discours sociologique est la négation arbitraire des droits du peuple et du bas clergé (prêtres, moines et moniales). Mgr Gaidon a en outre dénoncé la mise en esclavage d’une partie de l’épiscopat par des meneurs, eux-mêmes évêques. Ce qui, dans un sens, est encore plus étonnant.
Je ne connaissais pas du tout Mgr Gaidon, Je le recommande à la miséricorde divine, puisque nous avons tous besoin de miséricorde. Et je dis avec ferveur cette prière des psaumes pour le repos de son âme :
Ps 111,7. Le souvenir du juste sera éternel; * il ne craindra pas d'entendre rien d'affligeant. Son cœur est disposé à espérer au Seigneur.
Ps 111,8. Son cœur est affermi; * il ne sera point ébranlé, jusqu'à ce qu'il contemple ses ennemis avec mépris.Ps 111,9. Il répand ses largesses, il donne aux pauvres. Sa justice demeure dans tous les siècles. * Sa puissance sera élevée dans la gloire.
Ps 111,10. Le pécheur le verra et s'irritera; il grincera des dents et séchera de dépit; * le désir des pécheurs périra.
http://magnificat.ca/textes/at23_ps.rtf
Requiem æternam dona eis Domine et lux perpetua luceat eis. Donnez-leur le repos éternel et que la lumière perpétuelle les éclaire.
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