Lorsque l'on écoute Charlotte Bouteloup et Vincent Cassel, cela donne à peu près cela :
- Le film est inspiré du roman de Mathew Gregory Lewis qui "réglait ses comptes avec l'Église catholique". Sous entendu donc, Lewis avait eu une éducation catholique et en voulait à l'Église.
- Interview de Vincent Cassel. Celui-la renchérit en déclarant qu'il a connu cette ambiance de "dortoir et de confessions" parce qu'il a fait ses études secondaires dans un établissement catholique (si ce n'est pas dit, c'est au moins suggéré).
Le film, en effet est une charge contre les couvents, donc contre l'Église catholique. Il présente l'ambiance de couvent comme apocalyptique.
Mais d'une part Lewis était un agent du gouvernement britannique qui a écrit son ROMAN en 1794. Lui-même n'a connu les couvents que dans la légende noire de la littérature protestante. Il n'était pas catholique. C'est un film anti-espagnol dont le titre est "Ambrosio or the Monk". Nous avons dans la littérature française un ouvrage analogue de Denis Diderot : "La Religieuse" (un "témoignage" mensonger sur les couvents de femmes).
Vincent Cassel, si l'on en croit sa biographie sur wikipedia a été élevé dans une institution effectivement avec dortoirs, mais gérée par le Ministère de l'Éducation nationale. Cette institution le "Centre international de Valbonne" n'a rien à voir avec une institution catholique.
La liberté religieuse autorise la critique de la religion catholique, comme de toute religion d'ailleurs. (Ce blog d'ailleurs ne se prive pas de critiquer certaines formes de la religion catholique.) Toutefois ces critiques, qui doivent être rationnelles, n'autorisent pas le mensonge, donc le "témoignage" de personnes ne connaissant rien au milieu qu'elles décrivent et par conséquent la diffamation d'autres personnes en raison de leur foi.
1 commentaire:
Merci pour ces précisions. Je cherchais justement des avis pour savoir quoi penser de ce film et s'il valait la peine d'être vu ou bien constituait un énième "film sur les catholiques fait par des non-catholique qui y projettent leurs fantasmes".
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