8.7.11

L'indécence dénoncée

La battage politico médiatique à propos de la libération des deux irresponsables, dont Ghéquière accusé de mensonge, a fait l'objet de grandes réjouissances, y compris à l'Assemblée nationale qui n'a de "nationale" que le nom. Chacun sait, en effet, que les députés ne représentent qu'une petite minorité.

Mais le même jour un corbillard contenant le cercueil d'un soldat français mort en Afghanistan il y a peu descendait les Champs Élysées. Il n'y eut aucun écho médiatique.

Lu sur un forum des parachutistes :

"Maintenant que les deux otages français sont libérés (je veux parler vous l'avez compris, des deux seuls dont la presse parle), on peut enfin poser certaines questions... Notamment celle de savoir si les autorités militaires les avaient incités à ne pas se rendre là où ils ont voulu aller...

Je fais partie de ceux qui souhaiteraient que la presse fasse, pour nos soldats qui tombent "pour la France", ne serait-ce que le dixième de ce qu'elle a fait pour GHESQUIERE et TAPONIER... D'autant plus que certains d'entre eux sont probablement tombés en "travaillant" pour la libération des deux journalistes de FR3, et que d'autres vont peut-être tomber sous les coups de terroristes relâchés en contre partie de leur libération...
Dans ce registre je vous transmets ci-dessous, avec l'accord de l'auteur, le message adressé par mon camarade le Général Marc ALLAMAND au journaliste Dominique MERCHET, dont le Blog "Secret Défense" fait référence, depuis quelque temps...
Philippe Chatenoud"

Et voici une citation d'une lettre du général Allamand à un nommé Merchet :

"(...) aucun journaliste n'a relevé ce qui m'a frappé, moi, dans les paroles des deux ex otages. « Dès le départ, nous savions que nous ne risquions pas nos vies ».

S'ils avaient cette certitude, c'est qu'ils savaient que tout serait fait pour les libérer et que leur vie valait de l'argent aux yeux des ravisseurs. Cela donne une autre perception du courage et de la prise de risque, même s'ils ont passé un an et demi entre quatre murs, ce qui n'est pas rien, mais pourra leur rapporter gros. Vous abordez cette question de la rançon. J'espère simplement que s'il y a eu versement d'argent, celui-ci ne sera pas transformé en IED ou autre munition semant la mort dans nos rangs."

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