Laisser à monsieur Mladic le temps de préparer sa défense

Devant le Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), le président a fait évacuer l'accusé Mladic par la force. Voici comment le journaliste rapporte les paroles du président :

"Le tribunal vous met en garde contre le fait que vous allez être évacué de la salle. Sécurité, faites sortir M. Mladic,"

L'incohérence du monologue, laisse deviner que le président a perdu ses moyens.

Il semble que monsieur Mladic ait une attitude arrogante envers le tribunal. Il semble qu'il s'adresse ostensiblement au public en ignorant la Cour. Le président n'en doit pas moins garder son calme.

Un avocat commis d'office a demandé à être relevé de sa mission. Monsieur Mladic refuse, en effet, de lui parler. La requête de l'avocat est rejetée.

Monsieur Mladic veut deux avocats, un Serbe et un Russe. Il n'a pas eu le temps de s'entretenir avec eux.

Monsieur Mladic réclame un mois pour préparer sa défense et étudier avec ses futurs avocats, les onze chefs d'accusation, afin de décider, pour chacun, s'il va ou non plaider coupable. Cela lui est refusé.

Il ne faut pas confondre fermeté avec violence. Le Tribunal se grandirait en accédant aux demandes valables de l'accusé.

Monsieur Mladic semble vouloir déconsidérer le Tribunal, le Tribunal devrait prendre garde à ce qu'il y réussisse.