22.7.11

Bernard Debré contre le genre

Via le Salon beige un texte de Bernard Debré, professeur de médecine, sur la "théorie du genre" et ses dégâts dans l'enseignement :


"Faut-il faire de la génétique simple ? Il semble, après avoir lu certains livres de classe que cela soit nécessaire, voici donc un petit cours connu de tous (?). Revenons donc aux B-A BA. L’homme dispose d'un chromosome Y et d'un chromosome X. De son côté, la femme a deux chromosomes X. Chromosomes X, chromosomes Y, c’est le génotype. Quant au phénotype (la traduction anatomique de la génétique) point n’est besoin de détailler les différences morphologiques de l’une et de l’autre, l’homme est anatomiquement différent de la femme, faut-il « faire un dessin ? Ajoutons que derrière le phénotype il y a le rôle hormonal qui est primordial, oestrogènes pour la femme, testostérone pour l’homme, chacun ses hormones ou sa proportion d'hormones, hormones qui ont une influence importante sur le développement de certains organes, de certaines attitudes psychologiques. Je pourrais ainsi décrire d’autres différences entre « elle » et « lui », consécutives au rôle des hormones. Voici pour la science exacte, la géntique."

"(...) Vouloir aller contre le fait génétique et le fait phénotypique est extrêmement dangereux ! Être femme totalement, être homme totalement, c’est ainsi que s’est construit le monde, c’est comme cela qu’il perdurera ! On envisage maintenant de modifier les programmes scolaires pour apprendre ces théories ubuesques aux nos « charmantes têtes blondes » ! Ce ne sont pas des philosophes en mal de reconnaissance qui changeront le monde. L’éducation ne doit pas commencer par des mensonges. Va-t-on créer une génération de jeunes à qui l’on apprendra à nier la différence entre femme et homme ? Va-t-on obliger les petites filles à se sentir homme ou le contraire ? Ces philosophes sont « débiles », pourquoi écoute-t-on de telles inepties ? Ce qui me révolte c’est qu’on ait pu faire passer le message idiot et ravageur dans nos livres de classe. Je demande solennellement qu’ils soient modifiés, que la vérité soit affirmée, que l’égalité résultant de cette vérité soit proclamée ! Ne rendons pas psychopathe une génération parce que des philosophes stupides ou des idéologues dérangés veulent faire parler d’eux."

Les vérités modernes sont des vérités découplées de l'ineffable réalité (tout discours est nécessairement un "discours à trous" par rapport à la réalité). Ainsi est-il vrai qu'une partie de la différence entre les sexes est une construction culturelle. Cela ne veut pas dire que la construction culturelle soit mauvaise ou puisse être niée arbitrairement. Ainsi également les droits fondamentaux sont les mêmes dans les deux sexes ; cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de différence entre les sexes et que juridiquement les différences entre les sexes doivent superstitieusement être niées par le droit (les droits contingents sont différents entre les sexes).

"1. C’est le propre de la personne humaine de n’accéder vraiment et pleinement à l’humanité que par la culture, c’est-à-dire en cultivant les biens et les valeurs de la nature. Toutes les fois qu’il est question de vie humaine, nature et culture sont aussi étroitement liées que possible."

Du fait que l'homme est un microcosme récapitulant lui toute la création (minéral, végétal, animal et spirituel), tout en lui est indissociable. Si l'on distingue intellectuellement, dans la réalité tout est uni et chacun des éléments agit l'un sur l'autre, on ne peut rien extraire de l'homme que tous les autres éléments ne viennent avec l'élément extrait.

Le généticien, le médecin voient l'être humain sous un certain angle, les sociologues, les psychologues le voient sous un autre. Il serait bon que chacun tienne compte des limites nécessaires de sa science. Il semble que monsieur Debré se permet, paraît-il, de ne voir dans l'embryon qu'un amas de cellules, ce qui est une erreur, mais uniquement si l'on entend par là nier sa réalité d'être humain. Les gens sont dans l'erreur parce qu'ils ont raison dit à peu près Gilson.

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