14.5.14

« toute société élabore un système propre de justice. »

« Ubi societas, ibi ius : toute société élabore un système propre de justice. »


C'est d'un système de justice et non de droit arbitraire qu'il est question.

Si toute société élabore un système propre de justice, c'est que toute société est libre de ses institutions (dans la mesure du droit naturel lequel droit naturel, dans le même temps, enseigne et préserve la liberté de la même société).

Il suit de là encore que les dispositions de droit positif des législations notamment civiles en ce qu'elles édictent des règles conformes à la culture de la société et ne contredisent pas le droit naturel, sont obligatoires en conscience pour tous les sujets de droit. 

Certains lefebvristes pensent que seul le droit naturel compte et que les dispositions de droit positif n'ont aucun caractère obligatoire. (Sur ce sujet de l'obligation de conscience portée par le droit positif, toutefois, le droit pénal, le droit répressif doit être traité spécialement).

C'est faute d'avoir compris cela que de nombreux auteurs trouvent une contradiction absolue entre Dignitatis humanæ et le Syllabus

Le Syllabus est fondé sur la liberté religieuse des sociétés chrétiennes de s'organiser selon leur foi et leurs cultures propres. L'ensemble des citoyens doivent se soumettre à cet ordre public juste et ce, quelles que soient leurs fois ou leur absence de foi. Car toute société, même chrétienne, élabore un système propre de justice obligatoire en conscience pour tous.

C'est ce qu'avaient compris et approuvé la population juive d'Algérie lorsqu'elle avait (en 1830 confirmant en 1865) généreusement et avec enthousiasme accepté l'ordre public français excluant le divorce. Ce fut un des crimes des antisémites pétainistes, inspirés par l'infâme littérature d'extrême-droite, de les avoir privés de la nationalité française en rapportant le décret « Crémieux » ; et en instituant, pour la métropole, un statut des juifs inspiré par la méfiance et bafouant l'égalité de tous les êtres humains dans leurs droits fondamentaux et des Français devant la loi. Ce furent aussi des crimes contre la France, contre la culture juridique catholique et française.

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