L'État a pour mission de mettre en œuvre les oracles de la raison universelle de l'homme. Or la raison universelle de l'homme interdit à la fois l'assassinat et le suicide (1).
L'État doit donc réprimer l'assassinat, même baptisé "euthanasie", et lutter contre le suicide. Sinon l'État ne respecte plus l'ordre public et le pays n'est plus dans un État de droit, les lois auraient-elles été votées "démocratiquement" et selon un processus conforme aux lois et à la constitution (à supposer que la constitution permette le vote de pareilles "lois").
(1) De Duve a donné une « interview posthume » à un journal, qui a pris lui aussi de lourdes responsabilités, dans laquelle De Duve déclare :
« Personnellement, je suis très objectif, très serein devant tous ces phénomènes. La mort, ce serait beaucoup dire qu’elle ne m’effraye pas, mais je n’ai pas peur de l’après car je ne crois pas. Lorsque je disparaîtrai, je disparaîtrai, il ne restera rien. Ce que je dois prévoir maintenant, c’est ma propre disparition et je suis en train de le faire. »
Il prouve ainsi que l'on peut avoir été récompensé par le prix Nobel et être peu intelligent, car son interview démontre que la pensée de l'homme est incorruptible, elle ne dépend ni de l'espace, ni du temps.
"Si, comme l'assure Engels, c'est le cerveau qui pense, jamais effet ne fut plus dissemblable de sa cause, car le cerveau est un morceau de matière vivante et organisée, d'une certaine dimension et d'un certain poids, d'une structure connue et dont l'activité s'exerce à partir de centres localisables, alors que la pensée, telle que la décrit Plotin, n'offre aucun ces caractères de ce qui est corps dans l'espace." (E. Gilson "Constantes Philosophiques de l'Etre"[/i] éd. [i]Librairie Philosophique Vrin p. 159 et 160, 1983)
De Duve était, malheureusement pour lui, esclave du raisonnement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire