Monsieur Daoudal reproche à monsieur le cardinal Ricard d'avoir canonisé les "valeurs républicaines" dans son homélie à l'occasion de la "messe pour la France" du 30 mai 2011.
On pourra vérifier en lisant l'homélie que le cardinal parle de la devise de la République : "Liberté, égalité, fraternité" que l'on peut considérer comme les valeurs républicaines.
Selon le cardinal, la devise de la République déclarerait trois valeurs chrétiennes.
Pour être très précis, seule la valeur de fraternité universelle est spécifiquement chrétienne (ou judéo-chrétienne si l'on considère que les juifs ne sont pas chrétiens, ce qui est contesté). Les deux premières valeurs sont accessibles à la raison et sont universelles à ce titre. La troisième n'est accessible qu'à la foi biblique (et particulièrement aux faits relatés par Moïse dans la Genèse).
Les deux premières sont aussi chrétiennes puisque les chrétiens exaltent la raison universelle de l'homme. Tout ce qui est universel est chrétien, même si tout les hommes ne sont pas chrétiens et qu'en conséquence tout ce qui est chrétien, en tant qu'il dépend de la foi, n'est pas universel.
À cette approximation, près le cardinal n'a fait que reprendre l'enseignement des papes (Jean-Paul II, Benoît XVI) sur la question ou, du moins, ce que je crois en avoir compris.
Il est piquant de constater que la République française, laïque, est en même temps chrétienne. Ce qui n'est pas contradictoire.
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