« Il y a quinze jours dans notre journal, vous vouliez « casser la mécanique de haine » de Dieudonné. Avez-vous atteint votre objectif ?
MANUEL VALLS. Je n’ai pas mené un combat personnel. C’est la République qui a gagné. Nous nous sommes mobilisés, et la mécanique de la haine a été effectivement cassée. Beaucoup n’avaient pas saisi la gravité de cette lame de fond « underground » qui fait se joindre des antisémitismes d’horizons divers. Les millions de vues sur Internet, les salles de spectacle pleines ont montré qu’il était urgent de crever l’abcès. J’étais déterminé à agir. Deux qualificatifs sont désormais mis sur les propos de Dieudonné : raciste et antisémite. »
Dans les discours des gouvernants aussi bien que des juges, la réalité institutionnelle partisane est toujours dissimulée derrière des considérations de droits de l'homme. C'est la confiscation des droits de l'homme par un parti.
Invoquer la lutte contre la haine pour haïr, invoquer les droits de l'homme pour mieux les bafouer, utiliser la devise de la République pour la piétiner, utiliser le Préambule de la Constitution sans jamais en énoncer les termes en cause (probablement car cela le mettrait en discussion), c'est l'hypocrisie institutionnalisée. Le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et les autorités judiciaires, le pouvoir des médias, y compris d'extrême-droite, communient dans cette hypocrisie par action principale ou par complicité.
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