Voici un extrait du genre de littérature sur ce thème (auteur le Pr. Jack Lang):
« "L'autorité administrative doit veiller au respect de la tranquillité, de la salubrité et de la sécurité. Selon une jurisprudence qui remonte aux années 1930, elle ne peut interdire une manifestation, un spectacle ou une oeuvre qu'en raison d'un trouble matériel à l'ordre public. Depuis, le juge administratif s'en est tenu strictement à cette lecture. Il s'est toujours considéré comme protecteur de la liberté d'expression, et s'est constamment opposé aux interdictions se fondant sur des raisons autres que la menace à l'ordre public (...) »
Alors que la décision du 9 janvier est substantiellement un progrès dans l'analyse de la notion d'ordre public. L'ordre public, c'est aussi la vérité de la dignité de la personne humaine et la cohésion nationale. L'ordre public ce sont des valeurs qui ne sont pas que matérielles (sécurité, tranquillité, hygiène). Le lecteur intéressé pourra lire parmi mes posts précédents sur les ordonnances des 9 et 11 janvier. Il constatera que je ne suis pas d'accord avec les conclusions de ces ordonnances (mais ces conclusions sont cohérentes avec la Constitution), alors que, cependant, j'y relève un progrès très intéressant dans l'analyse de la notion d'ordre public.
Il est amusant, et triste aussi, de constater que le Salon beige et Nouvelles de France communient avec Jack Lang, Frédéric Poisson, le Syndicat de la magistrature et tutti quanti dans la condamnation rétrograde de ces intéressantes (surtout celle du 9 janvier) décisions de justice.
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