« Pendant toute sa vie, Jésus a proclamé le pardon de Dieu, mais il y a ajouté l'exigence du pardon mutuel comme condition pour l'obtenir. Dans le « Notre Père », il nous fait prier ainsi : « Remets-nous nos dettes comme nous-mêmes avons remis à nos débiteurs » (Mt 6,12). Par ce « comme », il met entre nos mains la mesure selon laquelle nous serons jugés par Dieu. »
Jean-Paul II nous enseigne donc que les paroles du Notre Père "comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé" (et non "comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé" qui serait une constatation, alors qu'il s'agit d'une règle générale de proportionnalité) signifient que Dieu nous pardonnera dans la mesure de notre pardon à nos frères humains.
Selon Jean-Paul II, nous ne disons pas que nous pardonnons, nous professons que Dieu nous pardonne dans la mesure de notre pardon.
Cela me rappelle l'anecdote rapportée par André Frossard dans sa biographie de saint Vincent de Paul (Votre très humble serviteur Vincent de Paul). À sa mort, le prêtre lui demanda: "- Avez-vous pardonné à tous ceux qui vous ont offensé ?". Le saint répondit "- Moi ? personne ne m'a jamais offensé." Ce qui était sans doute subjectivement vrai, mais objectivement faux comme le précise Frossard en racontant une autre anecdote (jeune séminariste Vincent s'était fait traiter injustement de voleur par son colocataire).
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