7 milliards de voisins - 13/06/2013 - 1ère partie
(19:31)
L'interview de madame le docteur Céline Raphaël est particulièrement intéressante parce qu'elle établit que la maltraitance perverse traverse les classes sociales et existe même chez les riches ou les aisés. Pire, les "bourgeois" sont nécessairement favorisés, donc ils sont heureux. Ils ne peuvent être maltraités.
Les agents de l'État et les magistrats en effet semblent
considérer que du moment que la famille est aisée, les enfants ne peuvent être
maltraités, sont des privilégiés qu'il faut attendrir en... les maltraitant. Les magistrats prêtent la main à ces
maltraitances persuadés qu'ils sont que vous ne pouvez être qu'un exploiteur
très heureux des classes laborieuses. Je souffre dans mon corps de séquelles de
blessures dues à un défaut de surveillance, puis un défaut de soin. Je souffre
aussi d'être considéré comme la bonne poire encore aujourd'hui, voire un sale
privilégié.
L'enfant maltraité ne dénonce pas ses parents surtout si la personnalité maltraitante et très forte et très rusée (culpabilisation) et sait alterner les maltraitances avec des périodes de fausses tendresses. La maltraitance est alors intériorisée par la victime qui trouverait sacrilège de dénoncer la merveille du monde qu'il a pour père (généreux, génial, bon etc).
Comme la maltraitance peut exister même sans coups et sans sévices sexuels, il est nécessaire que la mesure de protection ne soit pas pire que la situation faite à l'enfant dans sa famille. Comme le dit un intervenante, l'enfant est désarmé complètement.
Il faut en outre se méfier des souvenirs induits et du parent qui peut être tenté de faire croire à une situation de maltraitance inexistente.
C'est donc très compliqué et ne peut se juger qu'avec beaucoup de prudence et de précautions. Car il est vrai que normalement et heureusement dans la plupart des cas, ce sont les parents qui sont les mieux à même d'éduquer leurs enfants que la nature leur a confiés.
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