15.6.13

À propos de la réforme des lois préconisée par le Pape

Extrait de l'article du Figaro rendant compte du discours du Pape aux parlementaires français aujourd'hui midi :



« Les propos du pontife qui recevait une délégation de sénateurs et députés venus de France font allusion à toutes les législations pouvant être considérées comme contraires aux principes de l'Eglise catholique. »

À aucun moment le Pape n’a visé « les principes de l’Eglise catholique ». Au contraire il a visé le « principe de laïcité », c’est le seul principe qui ait visé.

http://www.news.va/fr/news/la-societe-francaise-redecouvre-des-propositions-f

« Le Pape devait aussi rappeler aux parlementaires leur devoir de contribuer de manière efficace et continue à l’amélioration de la vie de leurs concitoyens vu leur proximité avec les réalités locales et de terrain, qui les rendent  » sensibles à leurs vraies nécessités.  »

« Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger. Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine. »

L’Eglise ne tend pas à imposer ses « principes » propres à la société politique.

Le Figaro, comme beaucoup de médias veut faire croire que l’Église tend à imposer une loi, sa loi arbitraire. Or l’Église, en vertu du principe de laïcité, ne veut pas d’autres lois que celles tirées de la raison humaine (parce que dans l'espace laïc qui concerne aussi des hommes qui n'ont pas la foi on ne peut parler qu'à la raison).

Ce travestissement occulte que l'Église ne s'adresse qu'à la raison dès lors qu'elle traite et enseigne en matière laïque. Certes peut-Elle se féliciter, par exemple, que des communautés politiques adoptent, librement mais non arbitrairement, des principes comme celui de la fraternité. Ce principe n'est pas clair à la raison. Il est tiré de la Genèse et de l'Évangile. Mais ce principe sera valable parce qu'il convient à la raison universelle de l'homme.

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