Sans parler de l'altération et de la disparition des preuves, poursuivre un homme de cet âge est une honte. Il n'a évidemment plus les moyens physiques ni probablement intellectuels de se défendre. Ces poursuites sont contraires à la civilisation et aux droits de l'homme (traitements inhumains).
Il lui est reproché des crimes graves dont on se demande comment il se fait qu'il n'a jamais récidivé depuis près de 70 ans. Cela rend les faits qui lui sont reprochés peu vraisemblables. (Un criminel aurait récidivé dans la tentative d'extermination)
C'est un triste record dont se rendent coupables les autorités judiciaires hongroises et le centre Wiesenthal.
Infliger des peines : pourquoi ?
Voici ce qu'enseigne le Compendium de doctrine sociale au sujet des peines infligées aux hommes criminels :
403 La peine ne sert pas uniquement à défendre l'ordre public et à garantir la sécurité des personnes: elle devient aussi un instrument pour la correction du coupable, une correction qui revêt aussi une valeur morale d'expiation quand le coupable accepte volontairement sa peine.829 L'objectif à poursuivre est double: d'un côté, favoriser la réinsertion des personnes condamnées; d'un autre côté, promouvoir une justice réconciliatrice, capable de restaurer les relations de coexistence harmonieuse brisées par l'acte criminel.
L'ordre public c'est les valeurs fondamentale de la vie en société. En l'occurrence le droit à la vie et le droit à l'oubli semblent s'opposer à une répression d'un crime allégué commis contemporanément à une génération éteinte ou pratiquement éteinte dont les preuves se sont éteintes avec elle. Ne parlons pas de la sécurité des personnes qui n'est évidemment pas concernée. L'espérance de vie d'un homme de 98 ans étant fort limitée, il ne peut s'agir non plus de réinsertion. Rien ne justifie plus ces poursuites.
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