La "soumission à la loi naturelle" nous fait aujourd'hui horreur. L'homme ne veut être soumis à rien, donc se soumettre à la loi naturelle apparaît comme archaïque, esclavagiste.
N'est-on pas ici victime des mots. Cherchons le sens qui parle à notre âme. Les mots véhiculent toujours des images parfois sources d'illusions et donc d'erreur. En réalité se soumettre à la vérité et au bien rend libre (Jn 8, 32). Comment sortir de cette apparente antinome : se soumettre pour être libre. Si nous utilisons cette formule, nous devrions nous abstraire de l'évocation de succession de temps. 1er temps) se soumettre 2ème temps) être libre. Or il n'y a pas de succession de temps, entrer dans la loi naturelle et se libérer est une même chose qui se fait dans un même temps.
La "Commission théologique internationale" a une formule meilleure que celle rendue par le mot de "soumission" qui fait horreur à l'homme contemporain.
Voici ce qu'elle écrit à propos de la loi naturelle :
"Il ne s’agit (...) pas tant de se soumettre à la loi d’un autre que d’accueillir la loi de son propre être."
Celui qui se "libère" de la loi naturelle devient esclave de quelque chose qui l'entrave. Si l'on se "libère" de sa nature, on devient esclave.
Ne soyons pas trompé par les images véhiculées par le langage. Le chemin de notre libération de l'aliénation à quelque chose qui n'est pas nous est la loi naturelle à laquelle à proprement parler nous ne nous "soumettons" pas, mais qui nous fait devenir notre être.
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