On lit dans l'encyclique "Libertas" (20 juin 1888) qui définit ainsi la "liberté de conscience"
"Mais on peut l'entendre aussi en ce sens que l'homme a dans l'Etat le droit de suivre, d'après la conscience de son devoir, la volonté de Dieu, et d'accomplir ses préceptes sans que rien puisse l'en empêcher."
Pie XI parle de "liberté des consciences" qu'il oppose à "liberté de conscience" et il préfère le deuxième terme dans l'encyclique "non habiamo bisogno". Mais qu'elle soit "des consciences" ou "de conscience", cette liberté est bonne est fondée sur la dignité de la personne humaine et interdit toute violence (Libertas)
C'est donc bien la conscience et non l'Etat qui est juge.
C'est pourquoi le schéma préparatoire sans doute rédigé par le cardinal Ottaviani était erroné lorsqu'il prétendait que dans l'Etat catholique (à remarquer qu'il distinguait l'Etat catholique des autres Etats) le droit des non-catholiques à la liberté religieuse était fondé sur la tolérance. La tolérance étant une vertu de l'autorité qui ne réprime pas un mal en vue d'un plus grand bien. Car ce n'est pas la tolérance, mais le droit naturel qui fonde le droit des communautés non-catholiques.
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