On y lit :
« Exhortons pareillement tous les archevêques et évesques de notre royaume et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèse (sic)
Nous admonestons le sieur archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe qui se dira en son Eglise cathédrale et qu’après les vêpres du dit jour, il soit fait une procession en la dite Eglise (sic) »
Jules César statue (Torino) |
Or en vertu de la liberté religieuse, le chef politique peut, certes, demander aux chefs religieux telle ou telle pratique de piété, mais il ne peut "enjoindre" aux chefs religieux une pratique religieuse.
On peut penser que c'est cet esprit qui conduisit à la Constitution civile du clergé de 1790. Le clergé est conçu comme exerçant une sorte de fonction au service de la politique à laquelle il devrait se soumettre jusque dans l'exercice du culte. Alors que la liberté religieuse interdit que l'État donne quelque ordre que ce soit en matière religieuse, et surtout pas au clergé.
Aujourd'hui les cloches sonneront pour rappeler que nos frères chrétiens d'Orient risquent l'anéantissement à la suite de la disparition de la puissance française |
Quoiqu'il en soit de cette erreur, certes très regrettable, on peut fêter aujourd'hui l'authentique fête nationale française en la purifiant de l'erreur de Louis XIII.
La déclaration Dignitatis humanæ est un document fondamental, central pour comprendre les relations entre les hommes. Il remet à leurs places, les individus, l'État, mais aussi le clergé lorsqu'il en vient à interdire aux laïcs et à l'Église enseignée des pratiques culturelles et religieuses valables comme l'a fait Paul VI lors de l'institution de "sa" messe et de "son" calendrier.
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