"Et c’est la question que je vous laisse : est-ce que je suis disposé(e) à prendre une route pour construire un monde meilleur ? C’est seulement cela. Et prions un Notre Père pour toutes ces personnes qui sont mortes dans cet attentat au Pakistan. "
Monsieur Daoudal se scandalise que le pape ne discrimine pas les victimes qui sont des catholiques pakistanais et ne stigmatise pas les auteurs qui sont des islamistes (du moins le croit-on) eux aussi pakistanais.
D'une part, je pense que le pape François a tout à fait raison de ne stigmatiser aucun groupe. Il a raison de ne pas fragmenter l'humanité.
Mais à un autre point de vue, monsieur Daoudal ne comprend pas les discours de François, parce qu'il ne connaît pas la spiritualité ignatienne qui s'exprime surtout dans les Exercices spirituels (livre de central de spiritualité jésuite).
Car bon nombre de discours de François trouvent leur explication dans les Exercices spirituels de saint Ignace. Dans les Exercices, Ignace invite à pratiquer une composition de lieu par l'imagination.
Ensuite, il invite à pratiquer un examen de conscience et après à prendre une résolution. Saint Ignace ne veut pas que l'on se perde dans des considérations consolantes, mais qui ne débouchent sur rien de pratique.
Ce discours de François est composé selon ce modèle ignatien. Donc, 1) faire une composition de lieu : vous vous imaginez au milieu des cadavres, des cris d'enfants blessés, certains à mort... 2) examen de conscience : vous vous posez la question de savoir ce que vous avez fait contre ces horreurs. 3) Bonne résolution : vous prenez la bonne résolution d'œuvrer pour la paix, de trouver les moyens et de les employer pour répandre la paix.
C'est Ignace de Loyola. Il ne veut pas que l'on se paie de mots, que l'on perde son temps... En cela il est un vrai maître spirituel.
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