11.6.13

Maurras à propos de la mosquée de Paris

Maurras a eu ces mots lors de l'inauguration (aux frais des contribuables) de la mosquée de Paris en 1926 :

« (…) Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon. II n’y a peut-être pas de réveil de l’Islam, auquel cas tout ce que je dis ne tient pas et tout ce que l’on fait se trouve être aussi la plus vaine des choses. Mais, s’il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on en puisse douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l’Islam représente plus qu’une offense à notre passé : une menace pour notre avenir.
 
On pouvait accorder à l’Islam, chez lui, toutes les garanties et tous les respects. Bonaparte pouvait se déchausser dans la mosquée, et le maréchal Lyautey user des plus éloquentes figures pour affirmer la fraternité de tous les croyants : c’étaient choses lointaines, affaires d’Afrique ou d’Asie. Mais en France, chez les Protecteurs et chez les Vainqueurs, du simple point de vue politique, la construction officielle de la mosquée et surtout son inauguration en grande pompe républicaine, exprime quelque chose qui ressemble à une pénétration de notre pays et à sa prise de possession par nos sujets ou nos protégés. Ceux-ci la tiendront immanquablement pour un obscur aveu de faiblesse. (...) »

Cette vision fragmentante de l'humanité (chez Maurras niant l'égalité) survit encore chez les "païens" de Venner et tutti quanti. Elle n'est pas si éloignée des visions relativistes de la gauche et de la droite parlementaires, qui, elles, se réclament des droits universels de l'homme pour mieux les violer (viol de la liberté religieuse et de la laïcité, donc de l'égalité).

L'ignorance des droits universels de l'homme est universelle (ou presque). Elle obscurcit l'entier débat et lui interdit tout issu hors la violence, y compris entre Français.

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