Ces deux « lois » négatrices des droits universels de l'homme sont :
La "loi" des suspects (17 septembre 1793)
La "loi" de Prairial (10 juin 1794)
Ces lois ont pour fondement le rousseauisme qui attribuait l'infaillibilité à la "volonté générale" (voir "Du contrat social"). Cette infaillibilité entraîne une possibilité sans frein de viol des droits de l'homme.
Cette idéologie monstrueuse est encore aujourd'hui la loi de la République française dans le texte de la Déclaration du 26 août 1789. "La loi est l'expression de la volonté générale." (article 6 phrase 1)
Or Rousseau n'hésitait pas à écrire péremptoirement (à la façon de traités de mathématique, conformément au cartésianisme, son style est uniformément péremptoire) :
« Comme la nature donne à chaque homme un pouvoir absolu sur tous ses membres, le pacte social donne au corps politique un pouvoir absolu sur tous les siens ; et c’est ce même pouvoir qui, dirigé par la volonté générale, porte, comme j’ai dit, le nom de souveraineté. »
On ne peut rêver plus totalitaire et comme, c'est faire résulter de la somme des libertés absolues, un esclavage absolu (modéré, plus apparemment que réellement cependant, par le domaine des intérêts particuliers).
Voilà également comment Rousseau parlait du condamné à mort :
« Or, comme il s’est reconnu tel, tout au moins par son séjour, il en doit être retranché par l’exil comme infracteur du pacte, ou par la mort comme ennemi public ; car un tel ennemi n’est pas une personne morale, c’est un homme ; et c’est alors que le droit de la guerre est de tuer le vaincu. »
L'individu est partie d'un tout, d'où le condamné à mort n'est plus un être humain condamné à une peine, mais sa nature disparaît sous son qualificatif d'"ennemi public" jugé par rapport au contrat social. Dès lors la mort est un corollaire de l'irrespect du contrat, non plus une peine. La mort est infligée en vertu de l'anéantissement du contrat et par conséquent retour à l'état de guerre primitive de "tout le monde contre tout le monde". Quelle pensée source de tant de crimes !
Rousseau est aussi un pré-kantien et un pré-positiviste juridique dont la pensée explique les aberrantes décisions du Conseil constitutionnel :
« ni si la loi peut être injuste, puisque nul n’est injuste envers lui-même ; ni comment on est libre et soumis aux lois, puisqu’elles ne sont que des registres de nos volontés. »
Il serait donc convenable que le peuple condamne solennellement le rousseauisme et les deux lois révolutionnaires qui en sont issues.
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