31.10.10

Sondage sur l'euthanasie : le grand mensonge par équivocité

http://info.france2.fr/france/94-des-francais-pour-une-loi-sur-l-euthanasie-65635726.html

Sur France 2 et sur d'autres médias on nous serine que les Français sont "à 94%" favorables à l'euthanasie. En fait, il n'en n'est rien, ils seraient favorables à une loi sur l'euthanasie.

Or le code de la Santé Publique interdit déjà les soins témoignant d'une "obstination déraisonnable". Article L1110-5. Il permet aussi de supprimer les soins à la demande du malade en cas de maladie en cas de maladie grave ou incurable, en phase terminale ou simplement "avancé", d'arrêter "tout traitement" (cette dernière formule est excessive : elle semblerait autoriser l'arrêt des traitements courants), elle est corrigée au deuxième alinéa qui parle des soins palliatifs.

Tout cela était-il bien précisé avant de poser les questions ? Il ne semble pas, puisque nombreux sont ceux qui accepteraient l'euthanasie "dans certains cas", mais pas dans d'autres, or on constate que l'euthanasie est souvent confondue avec l'acharnement thérapeutique.

Ce qu'illustre tout de même ce sondage inquiétant c'est que la démocratie suppose un consensus sur la loi naturelle (dignité de l'homme, l'homme est toujours un but, pas un moyen) qui serait absent en France si l'on en croit les médias (Compendium 407.1).

Car il ne s'agit pas de foi ici (bien que la foi catholique le confirme), mais de raison, elle est inscrite dans le coeur de tout homme : "tu ne tueras pas." Même toi-même, tu ne tueras pas, même par pitié, car tu n'y as aucun titre.

Un post très intéressant sur la "Fécondation in vitro" FIV

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=570745

Sur ce post on peut lire le témoignage bouleversant d'une femme victime de la "Fécondation in vitro" (FIV).

"La quête effrénée de la fertilité a été [pour moi] un calice empoisonné"....
conclut Madame Helen James.

L'argent en abondance que paie la "Sécurité sociale" pour pour la FIV n'est pas perdu pour tout le monde, même s'il l'est pour les cotisants.

Vicent Reynouard témoigne sur la condition des prisonniers

http://csvr.wordpress.com/2010/10/26/888/#respond

"Je suis en cellule seul, tout simplement parce que les autorités de la prison n’ ont trouvé personne qui ait le même profil que moi : non-fumeur, qui se lève vers 4h du matin, qui ne regarde jamais la TV, passant ses journées à écrire, à apprendre l’allemand et à dessiner dans le calme… Nouvelle preuve qu’il n’y a aucun « complot » contre moi : les autorités de la prison ne me persécutent pas, bien au contraire. Elles respectent ce que je suis et tentent de rendre mon séjour ici le moins dur possible, dans le respect du règlement intérieur (je n’ ai aucun passe-droit). J’écris cela pour ceux qui, dans nos milieux, croient les Juifs surpuissants, capables de plonger leurs tentacules partout. Si c’était le cas, ils pourraient aisément faire de ma détention un véritable enfer, ce qui n’est pas le cas, loin de là."


Son témoignage ne s'arrête pas là. Il parle des "codes" de la prison, des parias et des "vrais", de l'ambiance intolérable qui règne dans les cellules. Selon moi ces codes, cette ambiance expliquent le nombre élevé de suicides et d'assassinats en prison. C'est la honte, une des hontes, de la "justice" française.

Son témoignage établit en outre qu'il existe encore de véritables fonctionnaires français.

Règne social du Christ = règne d'une authentique liberté

Aujourd'hui c'est la fête liturgique du Christ-Roi, dans le calendrier de Pie XI.

Les expressions "règne de Dieu, "Royaume de Dieu", "Christ-Roi" sont voisines, et la plupart du temps équivalentes.

Le règne social est le règne de la liberté et de la laïcité, voici ce qu'en dit le "Compendium" de doctrine sociale dans on § 50 :

"50 L'Église se place concrètement au service du Royaume de Dieu avant tout en annonçant et en communiquant l'Évangile du salut et en constituant de nouvelles communautés chrétiennes. En outre, elle sert le « Royaume quand elle répand dans le monde les “valeurs évangéliques” qui sont l'expression du Royaume et aident les hommes à accueillir le plan de Dieu. Il est donc vrai que la réalité commencée du Royaume peut se trouver également au-delà des limites de l'Église, dans l'humanité entière, dans la mesure où celle-ci vit les “valeurs évangéliques” et s'ouvre à l'action de l'Esprit qui souffle où il veut et comme il veut (cf. Jn 3, 8) ; mais il faut ajouter aussitôt que cette dimension temporelle du Royaume est incomplète si elle ne s'articule pas avec le Règne du Christ, présent dans l'Église et destiné à la plénitude eschatologique ». Il en découle, en particulier, que l'Église ne se confond pas avec la communauté politique et n'est liée à aucun système politique. La communauté politique et l'Église, chacune dans son propre domaine, sont en effet indépendantes et autonomes l'une de l'autre et sont toutes deux, bien qu'à des titres divers, « au service de la vocation personnelle et sociale des mêmes hommes ». Il est même possible d'affirmer que la distinction entre religion et politique et le principe de la liberté religieuse constituent une acquisition spécifique du christianisme, d'une grande importance sur le plan historique et culturel."


Je ne suis pas certain que le principe de la liberté religieuse soit une originalité absolue, un propre absolu du christianisme, dans la mesure où Benoît XVI a fait remarquer que l'on peut considérer que l'Exode, la migration d'Egypte sous la conduite de Moïse trouve sa justification dan la liberté religieuse du peuple hébreu, que, de plus, la liberté religieuse est le corolaire du premier commandement. La liberté religieuse, c'est la liberté d'honorer, de servir et d'aimer Dieu comme un homme intelligent et libre, sans que les hommes, même réunis en société politique, puissent s'y opposer.

Pour la France, s'y ajoute la donnée historique et culturelle des racines en partie chrétiennes de sa culture. Car le principe de laïcité et de liberté religieuse implique la liberté pour le citoyen de se choisir son programme, sa façon de répandre le bien commun, domaine dans lequel il est souverain (sans que l'Eglise ne veuille même lui dicter sa conduite, ni ses choix). C'est le deuxième versant de la liberté : de même que l'Eglise ne veut à aucun prix être enrôlée dans un parti, dans un système, de même le (la) citoyen(ne) a une parfaite liberté de se référer à Elle, et à sa doctrine, selon le principe de laïcité et détient, d'un autre côté, une parfaite liberté de choix des moyens qu'il (elle) entend mettre en oeuvre.

Le Christ, le règne du Christ, le Christ-Roi est la vérité qui nous rend libres.

La mort en face, la leçon de Monseigneur Genoud

http://www.la-croix.com/Entretien-de-Mgr-Genoud-a-la-TSR-sur-sa-maladie/documents/2444055/47602

Sous ce lien on peut voir un extrait l'interview donné par Mgr Genoud, un évêque suisse, à la "Télévision suisse romande". Nous sommes le 15 août 2010, Monseigneur devait décéder le 21 septembre.

C'est un témoignage très intéressant sur la "morte en face". L'évêque sait qu'il souffre d'un cancer généralisé et que la mort frappe à sa porte avec insistance.

Les anciens romains disaient que ni le soleil ni la mort ne se pouvaient regarder en face. Il semble que la foi chrétienne, sans permettre de regarder le soleil, permette de regarder la mort.

Juste une petite remarque, Monseigneur Genoud, dit que il croit à la survie après la mort. Selon moi ce n'est pas une croyance, mais une donnée de la raison.

"La matière est dans une incapacité naturelle, invincible de penser" (cité par Pascal "L'Art de persuader" http://fr.wikisource.org/wiki/De_l%27art_de_persuader )

"Si, comme l'assure Engels, c'est le cerveau qui pense, jamais effet ne fut plus dissemblable de sa cause, car le cerveau est un morceau de matière vivante et organisée, d'une certaine dimension et d'un certain poids, d'une structure connue et dont l'activité s'exerce à partir de centres localisables, alors que la pensée, telle que la décrit Plotin, n'offre aucun ces caractères de ce qui est corps dans l'espace."[/quote] (E. Gilson [i]"Constantes Philosophiques de l'Etre"[/i] éd. [i]Librairie Philosophique Vrin[/i] p. 159 et 160, 1983)

« Ces intelligibles s’offrent à nous sous forme de notions distinctes telles que le « juste » et le « beau » par exemple. (…) comment [l’intelligence] peut-elle se mettre à leur recherche sans se mouvoir (…) ? »

Nos pensées, notre intelligence recherche le vrai, le bien, l’amour. Ces pensées qu’elle engendre sont éternellement jeunes d’autant plus qu’elles seront simples et "amoureuses". Notre pensée est inaltérable, elle peut être alerte sans se déplacer, elle peut être fraîche après des dizaines d’années, elle peut même rajeunir et devenir plus fraîche au fur et à mesure de l’écoulement des années. Elles sont la preuve de l'immortalité et de l'inaltérabilité.

C'est pourquoi ce vieil évêque atteint d'une maladie létale nous donne une leçon de jeunesse.

30.10.10

Procès d'assises où seront jugées les circonstances de la mort d'Anne-Lorraine Schmidt

Lu sur le Salon beige :

"Ses parents nous écrivent :

Jls2 "Après trois longues années d’instruction, le procès du meurtrier « présumé » d’ANNE – LORRAINE est programmé les lundi 13, mardi 14 et mercredi 15 décembre 2010 à partir de 9h30 devant la cour d’Assises de Pontoise 3, rue Victor Hugo.

Nous serons présents au procès, en famille, à la fois inquiets mais déterminés.

Inquiets :

- Parce que nous savons que les armes ne sont pas égales

L’accusé pourra récuser des jurés, pas nous …

L’accusé pourra faire appel du verdict, pas nous …

- Parce que nous craignons que son avocat salisse la mémoire d’Anne - Lorraine pour justifier l’injustifiable, excuser l’inexcusable …

- Parce que, quel que soit la peine prononcée, nous savons que dans quelques années un juge d’application des peines, légalement irresponsable, aura la possibilité dans le secret de son cabinet, en catimini, de défaire ce qu’un jury populaire aura décidé avec tous les risques que cela comporte …

Mais déterminés :

- A affronter ce barbare qui, lui, nous a déjà condamnés au chagrin perpétuel

- A lutter sans esprit de vengeance mais sans compromission pour que d’autres filles ne connaissent pas le sort tragique d’Anne – Lorraine …en croisant de nouveau son chemin

- Et donc à mettre tous les acteurs du procès face à leur responsabilité quant au sort de ce prédateur …

D’avance merci à ceux qui seront disponibles pour nous entourer et nous soutenir pendant ces trois jours et aux autres qui seront aussi avec nous par la pensée ou la prière

PS : vous pouvez évidemment rediffuser ce texte !".

Fin de citation.



Le procès doit avoir lieu à Pontoise.



28.10.10

Un site intéressant sur la langue française

TV5 monde semble être une chaîne de télévision francophone et même française à destination du monde non francophone.

A ce titre, elle propose sur son site des vidéos courtes sur la langue française.

Hier, le Professeur Cerquiglini m'a confirmé que "après que" devait se construire avec l'indicatif, puisque c'est le temps de la certitude et que le temps passé est nécessairement certain et, j'ajouterais, figé pour l'éternité.

Aujourd'hui, j'ai appris que lorsque La Fontaine fait dire à son renard dans la fable "Le Renard et les Raisins"

«Ils sont trop verts (...) et bons pour des goujats.»


Le terme de "goujats" ne signifie pas "mufle", mais : "homme de basse condition". Le sens du terme dans la fable est : Homme sans fortune qui se contentera d'une nourriture de peu de valeur. Alors que lui le renard, est un homme de la haute, qui ne se nourrit que de mets délicats et coûteux.

Le terme de "goujat" ne prend le sens de "mufle" qu'à la fin du XIXème siècle (a vous de vérifier en visionnant la vidéo au terme "goujat").

27.10.10

Un nouvel avatar de la "Nouvelle Droite" : Polémia

Le "Salon beige" nous invite à admirer le texte orné d'un diagramme en secteur que l'on peut voir sous ce lien :

http://www.polemia.com/article.php?id=3177

"Polémia" l'organisme soi-disant de "réinformation" nous invite à méditer sur les médias au moyen d'un "vigilomètre". C'est relativement amusant car il recense les tics de langage à la mode et les ridiculise.

La Salon beige veut nous faire croire que "Polémia" et monsieur Le Gallou dénoncent le "système".

Mais par exemple, présenter Frêche comme un adversaire du système, c'est ce moquer du monde. Il a gagné tous ses procès, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Il faut être du système pour gagner ses procès.

De plus les "petites phrases" plus ou moins comiques d'un côté, les cris d'indignation de l'autre font partie du système. Georges Frêche était parfaitement rodé à cet exercice qu'il utilisait avec ses compères des médias, soi-disant indignés.

D'abord l'appareil anti-France utilise un procédé qui n'est pas recensé par monsieur Le Gallou : l'absence de débat. C'est à monsieur Asselineau que je dois d'avoir pris conscience de ce procédé.

Et il utilise ce procédé le système de monsieur Le Gallou : absence de débat sur l'avortement, absence de débat sur la contraception, absence de débat sur la famille, absence de débat sur le socialisme.

Dans son commentaire, en revanche Le Gallou glisse une observation sur les droits de l'homme et le mondialisme. Pour présenter les "droits de l'homme" comme une idéologie à combattre. C'est là le point central subrepticement énoncé, comme une remarque sans importance.

Désolé, mais je ne peux être d'accord avec la lutte contre les droits de l'homme en compagnie de la "Nouvelle Droite" et des organes pro-avortement, pro-divorce, pro-contraception, contre "l'organisation divine de la société"(Pie XI Ubi Arcano (1) qui est le "shibolet" auquel on reconnaît les amis de l'homme. C'est vraiment lutter pour notre suicide et lutter contre Dieu dont l'homme est l'image.

Bref, je ne vais pas m'enrôler dans un organe de récupération du système.

(1)
"Remarquons par ailleurs ce fait : sa doctrine et ses préceptes touchant la dignité de la personne humaine, la pureté des mœurs, le devoir de l'obéissance, l'organisation divine de la société, le sacrement de mariage et la sainteté de la famille chrétienne, tout cela et l'ensemble des vérités qu'il avait apportées du ciel sur la terre, le Christ ne l'a confié en dépôt qu'à son Eglise seule, avec la promesse formelle qu'il l'aiderait et serait avec elle à jamais, et il lui a donné mission de l'enseigner, en un magistère infaillible, à toutes les nations jusqu'à la fin des siècles. Cette observation fait entrevoir tout de suite quels puissants remèdes peut et doit offrir l'Église catholique pour la pacification du monde."


http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19221223_ubi-arcano-dei-consilio_fr.html

26.10.10

L'assurance chômage est un droit de l'homme

"L'obligation de prestations en faveur des chômeurs, c'est-à-dire le devoir d'assurer les subventions indispensables à la subsistance des chômeurs et de leurs familles, est un devoir qui découle du principe fondamental de l'ordre moral en ce domaine, c'est-à-dire du principe de l'usage commun des biens ou, pour s'exprimer de manière encore plus simple, du droit à la vie et à la subsistance."

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_14091981_laborem-exercens_fr.html

Que nous sommes loin de ce que loue le "Salon beige" :

"Certaines phrases sont d’un politiquement incorrect à faire frémir nos leaders syndicaux et nos hommes d’Etat : "plus les allocations chômage sont importantes, plus le taux de chômage est élevé et la durée de recherche est longue". Voilà des propos qui peuvent facilement passer pour ultra-libéraux en France. Les penseurs du Monde, d’Alternative Economique et Marianne s’en sont étouffés de colère [...] Il n’en demeure pas moins qu’avec clarté et rigueur ces économistes ont établi que les interventions politiques sur le marché du travail sont catastrophiques, quelles que soient les formes qu’elles prennent : indemnités de chômage, salaires minimums, réglementations (notamment en ce qui concerne les conditions d’embauche et de licenciement)."

Ce qui s'oppose au "Laborem exercens" :

"Ce système de dépendances réciproques est en lui-même normal; cependant, il peut facilement donner lieu à diverses formes d'exploitation ou d'injustice et avoir ainsi une influence sur la politique du travail des Etats et, en définitive, sur le travailleur individuel qui est le sujet propre du travail. Par exemple, les pays hautement industrialisés et plus encore les entreprises qui contrôlent sur une grande échelle les moyens de production industrielle (ce qu'on appelle les sociétés multinationales ou transnationales) imposent les prix les plus élevés possible pour leurs produits et cherchent en même temps à fixer les prix les plus bas possible pour les matières premières ou les produits semi-finis. Cela, parmi d'autres causes, a pour résultat de créer une disproportion toujours croissante entre les revenus nationaux des différents pays. La distance entre la plupart des pays riches et les pays les plus pauvres ne diminue pas et ne se nivelle pas mais augmente toujours davantage et, naturellement, au détriment des seconds. Il est évident que cela ne peut pas demeurer sans effet sur la politique locale du travail ni sur la situation du travailleur dans les sociétés économiquement désavantagées. L'employeur direct qui se trouve dans un tel système de conditionnements fixe les conditions du travail au-dessous des exigences objectives des travailleurs, surtout s'il veut lui-même tirer le profit le plus élevé possible de l'entreprise qu'il dirige (ou des entreprises qu'il dirige lorsqu'il s'agit d'une situation de propriété «socialisée» des moyens de production)."


On pense ici à Microsoft qui vend des produits le plus chèrement possible, ce qui conduit à un prix de vente sans commune mesure avec le prix de revient, ce qui est du libéralisme sauvage.

L'équilibre de l'assurance chomage

On lit avec stupeur sur le blog "Le Salon beige" écrit par des "catholiques", la citation admirative de la prose libérale du Pr. Garello :

"Certaines phrases sont d’un politiquement incorrect à faire frémir nos leaders syndicaux et nos hommes d’Etat : "plus les allocations chômage sont importantes, plus le taux de chômage est élevé et la durée de recherche est longue". Voilà des propos qui peuvent facilement passer pour ultra-libéraux en France. Les penseurs du Monde, d’Alternative Economique et Marianne s’en sont étouffés de colère [...] Il n’en demeure pas moins qu’avec clarté et rigueur ces économistes ont établi que les interventions politiques sur le marché du travail sont catastrophiques, quelles que soient les formes qu’elles prennent : indemnités de chômage, salaires minimums, réglementations (notamment en ce qui concerne les conditions d’embauche et de licenciement)."

Bien sûr les excès de l'assurance chômage peuvent avoir des effets pervers, mais avant ces effets pervers, il faut respecter les droits des travailleurs.

Mais, il est vraiment drôle (enfin, en un sens) de lire sur un blog écrit par des catholiques l'indécente prose libérale d'un libéral extrémiste.

Ces "prix Nobel" tels que cités, font l'impasse sur Laborem exercens, la notion d'employeur indirecte, ou bien plus généralement ce que dit Jean-Paul II

"Au contraire, c'est précisément la prise en considération des droits objectifs du travailleur, quel qu'en soit le type: travailleur manuel, intellectuel, industriel ou agricole, etc., qui doit constituer le critère adéquat et fondamental de la formation de toute l'économie, aussi bien à l'échelle de chaque société ou de chaque Etat qu'à celui de l'ensemble de la politique économique mondiale ainsi que des systèmes et des rapports internationaux qui en dérivent."

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_14091981_laborem-exercens_fr.html

L'excès dans l'assurance, le déséquilibre de l'assurance chômage peut avoir des effets pervers, mais cette donnée scientifique ne doit pas amener à l'excès inverse, bien plus grave, qui est la violation des droits des travailleurs, par la diminution outrancière, voire la suppression de l'assurance chômage.

Le rôle de l'Etat en tant que gardien de la justice naturelle, la justice sociale est nécessaire dans ces questions d'assurances.

25.10.10

Droit de grève et abus du droit de grève selon Jean-Paul II

Tout en reconnaissant le droit de grève, Jean-Paul II en trace les limites dans son encyclique Laborem exercens :

"En outre, on ne peut jamais oublier que, lorsqu'il s'agit de services essentiels à la vie de la société, ces derniers doivent être toujours assurés, y compris, si c'est nécessaire, par des mesures légales adéquates. L'abus de la grève peut conduire à la paralysie de toute la vie socio-économique. Or cela est contraire aux exigences du bien commun de la société qui correspond également à la nature bien comprise du travail lui-même."



Il n'y a pas de droit contre la vie socio-économique, le bien commun exige que la vie socio-économique ne soit pas paralysée.

Le féminisme contre les femmes et contre leurs enfants

La femme a deux pôles psychologiques : sa virginité et sa maternité. L'avortement prive la femme de sa maternité.

http://www.youtube.com/watch?v=luIp87XgIxg

Une vidéo très intéressante : une femme handicapée du fait qu'elle a survécu à un avortement par solution saline fait un discours sur sa vie.

Réflexion : elle allait être tuée au nom des droits de la femme. Elle est handicapée, elle médite sur les handicapés tués au nom des droits des handicapés.

Une vidéo très intéressante, à voir.

L'école de la République, école totalitaire, incapable d'intégrer

Selon un article du Journal du dimanche l'école française d'Etat ne peut "intégrer les enfants de l'immigration".

Une école n'est pas faite pour "intégrer" mais pour transmettre un savoir. Ce sont les parents qui sont les premiers éducateurs. Les parents délèguent leurs pouvoirs à l'école.

L'article 26 .3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme expose

"3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants."

L'école n'a pas de fonction d'intégration, elle n'a pas de vérité contingente à enseigner et encore moins de croyances. L'Etat, pour respecter la laïcité n'a pas de doctrine particulière sur les vérités scientifiques.

Or l'école laïque française est conçue comme une école d'Etat enseignant, non comme déléguée des parents, mais comme organe de l'Etat.

L'article L122-1-1 du Code de l'éducation qui fixe les objectifs le appareil éducatif étatique, est muet sur les parents, alors qu'il parle de la culture "humaniste et scientifique" à acquérir en vue de l'exercice de la "citoyenneté".

Mais ce sont les parents qui ont la maîtrise de la culture à enseigner et les vérités scientifiques sont toujours révisables. Il n'y a pas de vérité scientifique permettant le "libre exercice de la citoyenneté". De plus, la société politique est au service de la société civile et non l'inverse, l'éducation doit viser à faire des hommes et non exclusivement des citoyens. Encore moins doit-elle viser à former des citoyens formatés au plan "scientifique" et "humaniste" (lire "relativiste").

C'est pourquoi, il est très sain que l'école de la République, qui est une véritable institution totalitaire, peine à formater les élèves issus de l'immigration. L'école laïque veut écarter les cultures des parents pour imposer l'idéologie française relativiste, darwiniste française, ils se heurtent à ce que Benoît XVI dans son discours de Ratisbonne : la revendication légitime des immigrés à conserver la culture de leurs parents.

L'institution d'Etat ne permet pas que la culture qu'ils acquièrent soit aussi théologique. Car la théologie fait aussi partie du spectre d'investigation de la raison :

"Nous ne le pouvons que si foi et raison se retrouvent d'une manière nouvelle, si nous surmontons la limitation autodécrétée de la raison à ce qui est susceptible de falsification dans l'expérience et si nous ouvrons de nouveau à la raison tout son espace. Dans ce sens, la théologie, non seulement comme discipline d'histoire et de science humaine, mais spécifiquement comme théologie, comme questionnement sur la raison de la foi, doit avoir sa place dans l'Université et dans son large dialogue des sciences." (...)

"Mais les cultures profondément religieuses du monde voient cette exclusion du divin de l'universalité de la raison comme un outrage à leurs convictions les plus intimes. Une raison qui reste sourde au divin et repousse la religion dans le domaine des sous-cultures est inapte au dialogue des cultures."


L'école laïque, financée par les impôts, en constatant son incapacité à "intégrer" un part des immigrés baignés de culture religieuse montre qu'elle est une institution totalitaire et en conséquence son incapacité à tout dialogue. Elle a une idéologie à transmettre. Elle n'a pas de respect pour la culture des parents.

Finalement elle est l'expression d'une volonté arbitraire, imposée aux parents contre les droits de l'homme.

24.10.10

Définition humoristique de la "métaphore"

Un site donne différentes définitions de la rhétorique, voici celle que j'ai trouvée la plus obscure, ce serait celle de "Bonhomme" dans un ouvrage de 1987 pp. 49 et 50 :

"La métaphore se définit ainsi comme une dénotation synthétique fondée sur la rupture cotopique -ou sur la jonction allotopique-, source de fortes incompatibilités dans le pôle tropique (..). [Elle] se manifeste comme un trope transitif reliant une quantité de cotopies grâce à son opérateur que l'on peut qualifier d'opérateur ESSE et qui établit les équivalences les plus inattendues entre les cotopies les plus diverses. Quand la puissance de la métonymie est freinée par le cadre cotopique, celle de la métaphore est infinie, du fait que les circuits allotopiques sont inépuisables"


Telle est une des définitions de la métaphore donnée sur le site très riche consacré uniquement à la notion de métaphore.

http://www.info-metaphore.com/definition.html

Cette définition, que je renonce à tenter de comprendre, a un côté comique (humoristique ?) que je livre à mes lecteurs.

Je préfère celle d'Aristote :

"Aristote : La métaphore est le transport à une chose d'un nom qui en désigne un autre, transport ou du genre à l'espèce, ou de l'espèce au genre ou de l'espèce à l'espèce ou d'après le rapport d'analogie."


Cette définition suppose connue la distinction logique entre genre et espèce et le rapport d'analogie.

C'est ce vide intellectuel que je m'attache à combler en lisant "Principes de logique" de Thibaudaut.

Selon ce site Locke, Nietzsche et d'autres semblent être partis en guerre contre la rhétorique et ses métaphores, ce que je soupçonne avoir conduit à la suppression de l'étude de la rhétorique (fin du XIXème siècle). Ils semblent avoir conçu la rhétorique comme l'art de tromper, alors qu'elle est sans doute l'art de faire comprendre voire qu'au contraire elle est l'art de décrypter : une analogie, une métaphore, donc l'art de ne pas être trompé par un discours. D'ailleurs il me semble que la rhétorique revient en force et sera peut-être réintroduite parmi les matières d'études du lycée.

21.10.10

Contre la laïcité, il y a une doctrine d'Etat en France

La laïcité de l'Etat lui interdit d'enseigner une doctrine scientifique particulière. Sa doctrine, c'est le droit naturel, qu'il reçoit de la nature humaine. Ce droit naturel se résume en "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent".

Avec la Charte de l'environnement qui a valeur "constitutionnelle" depuis 2004, le "peuple français" rend une doctrine obligatoire. Une charte en effet selon la définition du Larousse est une
"loi, règle fondamentale".

Si le "peuple français" publie une "loi fondamentale" appuyée sur des motifs, c'est qu'il entend l'imposer comme une règle de morale qu'il entend imposer à tous.

Ladite "Charte" enseigne dans son premier "considérant" :

"Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité ; "

La notion d'"émergence de l'humanité" est une doctrine historique (et non scientifique, l'expérience étant évidemment impossible). Elle est considérée comme une vérité fondamentale et en conséquence le "peuple français" en rend la confession obligatoire puisque c'est le premier considérant de la "Charte de l'environnement" fondant des droits et obligations constitutionnelles.

C'est évidemment contraire à la laïcité de l'Etat qui ne peut rendre obligatoire aucune doctrine ni historique, ni scientifique. Ces deux domaines de connaissance étant par nature, sujets à révision et ne concernant nullement la loi naturelle (ou les droits naturels de l'homme) qui sont gravés dans la conscience de tout être humain.

Contraire à la laïcité, c'est aussi contraire à la liberté de pensée et d'expression.

20.10.10

Droits de l'homme et sécurité, à propos des arrêts de la chambre pénale de la Cour de cassation d'hier

La Cour de cassation vient de rendre trois arrêts à propos de la "garde à vue". Ces arrêts disent à peu près que l'avocat doit non seulement être présent mais encore avoir été mis en mesure de connaître le dossier, assister à tous les interrogatoires de son client et l'assister à chaque fois qu'il participe à une mesure d'instruction.

Par un coquetterie typique des tribunaux français, la Cour de cassation décide que les procédures qui lui étaient soumises étaient irrégulières et devaient être annulées, mais qu'elles ne le seraient pas car il fallait laisser du temps aux forces de police de s'adapter... Le prétexte à cette curieuse façon de statuer est la "bonne administration de la justice" soit, si je comprends bien, le fonctionnement régulier des organes judiciaires. La cour ajoute à ce critère celui de la sauvegarde de la "sécurité juridique" qu'elle dit être un principe nécessairement inhérent à la Convention européenne des droits de l'homme.

Il est curieux que ce "fonctionnement régulier des services judiciaires" passe avant les droits de l'homme, car si les procédures ont violé les droits de l'homme et que cette violation entraîne la nullité des actes, il faut annuler et il n'y a pas de fonctionnement des services judiciaires qui tienne. Les services judiciaires fonctionnent pour l'homme et non l'inverse.

Quant à la "sécurité juridique", principe certes valable dans le domaine du droit administratif ou du droit privé, je ne pense pas qu'il puisse être invoqué dans des affaires pénales. La répression n'est pas une nécessité absolue et la sécurité juridique supposerait plutôt la mise en œuvre des droits des personnes poursuivies, surtout lorsque l'on vient de constater (du moins, c'est la thèse des magistrats) que les droits de la défense, donc les droits de l'homme ont été violés.

Ces curieux arrêts dénotent une vision une méconnaissance des règles de la vie en société, un esprit totalitaire pour lequel ce n'est pas la société qui est faite pour l'homme, mais l'homme pour la société.

Réflexions sur l'article 46 de la Convention européenne des droits de l'homme

L'article 46 de la Convention européenne des droits de l'homme dispose :


"Les Hautes Parties contractantes s'engagent à se conformer aux arrêts définitifs de la Cour dans les litiges auxquels elles sont parties.

L'arrêt définitif est transmis au comité des ministres qui en surveille l'exécution."

Le "Comité des ministres" est formé des ministres des Affaires étrangères des gouvernement adhérents du Conseil de l'Europe. Il est chargé veiller au respect des valeurs qui fondent l'existence du Conseil. Il est un organe de pression sur les Etats, puisque chaque ministre est égal.

Se pose la question de savoir si les Hautes Parties contractantes s'engagent à se conformer aux arrêts définitifs rendus dans une espèce donnée ou si elles s'engagent à considérer que la jurisprudence de la Cour a force de loi dans toutes les affaires.

Il semble bien que l'arrêt n'a de force que dans l'espèce envisagée. Toutefois la Cour a elle-même institué une procédure dite d'arrêt-pilote, pour les affaires analogues. Par cette procédure, elle tend à faire pression sur les Etats afin qu'ils changent leurs législations. Elle fonde cette procédure sur la nécessité d'alléger le travail de la Cour. Je n'ai pas trouvé de fondement conventionnel à l'existence de cette procédure.

Il semble bien que la jurisprudence de la "Cour européenne des droits de l'homme" (CEDH) ne permette pas les "arrêts de règlement", interdits aux juridictions françaises par l'article 5 du Code civil.

18.10.10

Une importante vidéo de l'"Union des chirurgiens de France" sur le fonctionnement des médias

Je ne peux pas passer sous silence la vidéo du syndicat "Union des chirurgiens de France" rélayée par François Desouche :

http://www.fdesouche.com/143289-%E2%80%9Cdegage-sale-arabe%E2%80%9D-temoignage-du-medecin

On peut y expérimenter comment fonctionnent les médias. On peut voir comment les médias (Bourdin en l'occurrence) lorsqu'ils ont quelqu'un dans le nez l'interrompent systématiquement (ce qui permet de prétendre avoir interviewé - pur mensonge - sans avoir interviewé en réalité) et lorsqu'il veulent le favoriser le laissent tranquillement s'exprimer.

Ce qui est le plus grave, c'est que les médias ont fonctionné, et fonctionnent comme des ennemis de la population. Ils n'ont pas hésité à mettre gratuitementun médecin ophtalmologue dans une situation délicate. Des séquelles sont à craindre chez ce praticien si précieux à la population.

Car un chirurgien ophtalmologue soigne des maladies graves qui peuvent conduire à la cécité. Le facteur temps est très important.

Le médias fonctionnent contre la santé publique, ils sont donc capables de tout.

Les époux sont souverains, dit le Père

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/un-commissaire-pontifical-pour-la-communaut%C3%A9-des-b%C3%A9atitudes.html#comments

Sur ce post, le Salon beige relate l'intervention dans la communauté des "Béatitudes" d'un religieux le Père Henry Donneaud. Il semble que cette communauté n'est rien d'autre qu'une secte à l'intérieur de l'Eglise.

Un des principaux problèmes posés par cette "communauté" était l'intervention d'un gourou appelé "Frère Ephraïm" dans les couples mariés.

Le Père établit notamment que les époux sont "souverains" :

"La théologie du mariage exige la souveraineté des époux, alors qu’un religieux abandonne sa vie entre les mains d’un supérieur. Ils ne peuvent donc pas avoir le même « berger ». [...]"

Evidemment un intégriste qui signe "Bergstein" part en guerre contre la "souveraineté" des époux. Ne comprenant rien à la notion morale et juridique de "souveraineté", il tranche que la souveraineté est une notion maçonnique bla, bla... que seul Dieu est souverain (Dieu, c'est-à-dire lui et sa clique).

Cela, c'est ce que j'ai vécu dans l'intégrisme lefebvriste, confirmé par un magistrat français qui m'a privé de droit de visite et d'hébergement, sous prétexte que je serais un homme dangereux pour mon fils.

17.10.10

La mère du détenu mort en prison et dépecé réclame des "éclaircissements"

Un détenu italien est mort en prison à Grasse, officiellement d'une crise cardiaque. Cette explication officielle ne satisfait pas sa mère. La "justice" française serait-elle coutumière de certains "arrangements" avec la réalité ? Au cours de ma carrière d'avocat, j'ai pu constater que certaine mort suspecte pour moi, ne l'étaient pas pour les magistrats. Ces derniers ne ratent pourtant pas une occasion pour faire la morale. Donc ce qu'ils disent est nécessairement vrai, en plus ils sont assermentés...

La mère de la victime de la "justice" française, madame Antignano n'a toujours pas pu récupérer le corps de son fils mort le 26 août 2010 d'une mystérieuse "crise cardiaque". Selon la dépêche, on ne lui rendra le corps que "fin décembre", lorsque l'autopsie ne pourra plus être pratiquée en Italie, le corps étant dans un état de décomposition encore plus avancé qu'il ne l'est maintenant (1 mois et trois semaines de la mort). Et l'intervention d'un ministre des Affaires Etrangères italien en exercice n'a rien changé à la détermination de la justice française, si jalouse de son indépendance, elle rendra le corps quand cela lui plaira, et ce sera "fin décembre" 2010.

Délicate attention de la France, le corps a été amputé des yeux et du foi. Comme les "médecins" ne peuvent pratiquer des prélèvements, condamnables selon moi, que dans les secondes qui suivent la mort cérébrale (la mort, c'est l'arrêt du coeur, mais... il y a des arrangements maçonniques avec la notion de "mort"), on se demande comment une mort survenue en détention a pu donner lieu à un prélèvement... En l'état actuel des explications de la "justice" française, je ne comprends pas qu'une crise cardiaque en détention ait pu donner lieu à prélèvement sur un "cadavre" (?).

Bref, après la mort de celui qui a été ensuite partiellement mangé, après la mort de celui qui se trouvait retenu dans une prison de Grenoble, après la mort récente de celui qui a été étouffé par son codétenu et qui en est mort, survient la nouvelle du prélèvement, contre la volonté de la famille d'un détenu mort d'une "crise cardiaque". Ces morts recensées et publiées cachent un nombre bien plus important de crimes commis en prison, alors que la "justice" est responsable de la sécurité des prisonniers.

Avant de faire la morale, nos magistrats seraient bien inspirés de la pratiquer.

14.10.10

Hourrah ! tous sauvés !

Comme il se doit le chef est sorti en dernier. Comme le capitaine quitte le navire en perdition le dernier, le chef celui qui a soutenu tout le monde est remonté.

J'admire l'ordre des remontées. D'abord, les plus expérimentés, les plus enthousiastes, les plus habiles. Eux ils doivent donner confiance aux plus faibles. La remontée est possible, il ne doit pas y avoir de panique. Ils sont là pour le prouver aux plus faibles, aux plus timorés.

Ensuite les plus timorés, les plus faibles psychologiquement ou physiquement. Eux, ils savent que la remontée est possible, ils ne doivent pas s'inquiéter dans la capsule (ou le carcan, c'est comme on veut) durant les dizaines de minutes où il dépendront entièrement des autres hommes et de la machine.

Enfin les plus forts, pour eux l'urgence est moindre.

En dernier, le chef, lui il doit superviser les opérations de sauvetage de tous, il est normal qu'il soit le dernier.

Solidarité, ordre, discipline !

Quand on pense qu'ils ont été donnés pour morts ou au moins sans espoir de les sauver du 5 août et pendant 17 jours !

Mais il y avait l'espérance, nom donné au camp de secours !

Un bel apologue de la foi : on ne voit rien, certains sont même sûrs que tout est perdu. Et puis l'incroyable se produit aidé par les prières et l'usage de la raison. Ensevelis dans les entrailles de la terre, comme des morts, ils reviennent à la vie comme des ressuscités, car ils avaient la foi, l'espérance et la charité. Et cela se produit sous les yeux du monde entier et ils reviennent TOUS, avec ordre et discipline. Ils ont espéré contre toute espérance, et ils ont eu raison !

13.10.10

"J'ai saisi la main de Dieu, c'était la meilleure main."

Le sauvetage quasi miraculeux des mineurs chiliens a commencé : ne relâchons pas nos prières à la Sainte Vierge, il faut qu'ils remontent tous, y compris le sauveteur descendu et tous en bonne forme pour que l'on soit heureux pour eux.

J'admire ces hommes qui ont tous eu un grand merci pour leurs sauveteurs. J'admire les ouvriers qui ont dirigé la foreuse qui a foré sur plus de six-cents mètres et les ingénieurs qui l'on conçue et les capitalistes qui ont investi leur argent dans cette oeuvre d'intérêt commun.

Un mineur sauvé a décrit le combat intérieur entre le diable et le Bon Dieu à l'intérieur de lui-même. Le combat mystérieux qu'il soutenu contre Dieu :


"Il va jusqu'à dire : « Et venez, et accusez-moi, dit le Seigneur : quand vos péchés seraient comme l'écarlate, ils deviendront blancs comme la neige. »(Is. 1, 18). Adjuration dont voici le sens : « Pécheurs, repentez-vous de m'avoir offensé, puis venez à moi; et si je ne vous pardonne pas, «accusez-moi », adressez-moi des reproches, traitez-moi de parjure. Mais non, non, je ne vous manquerai pas de parole; répondez à mon appel et, si cramoisies que soient vos âmes par les péchés accumulés, sachez que ma grâce leur donnera la blancheur de la neige. »

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Ligori/converser.html

Un autre combat célèbre contre Dieu est celui de Jacob qui fut appelé "Israël", c'est-à-dire "fort contre Dieu".

On peut adresser des reproches à Dieu ? C'est pourtant ce qu'il semble admettre.

Attaquer la confiance en son propre jugement

Si l'on prend "jugement" au sens de l'art logique d'arriver au vrai, on le prend dans le sens de Littré

"Acte de l'entendement par lequel on décide qu'il y a convenance ou disconvenance entre deux idées."


on s'aperçoit que la grande affaire du monde moderne est de s'attaquer à la confiance que l'on peut avoir dans son jugement.

Un commentateur se moquait de moi parce que je contestais les théorie de Jean-Jacques Rousseau. Pour lui mon jugement ne valait rien parce que... c'était mon jugement, c'est-à-dire qu'il était émis par moi petit blogueur de province. Il en est de même sur les fantasmagories darwinistes, climatistes et sur la chronologie des millions voire des milliards d'années.

Mais il en est de même aussi de tous les religionnaires de quelque religion qu'ils soient qui vous invitent à abdiquer votre raison, non pour des raisons plausibles, donc rationnelles, mais par un pur arbitraire.

Du côté maçonnique, il s'agit d'entamer la confiance raisonnable que les personnes peuvent avoir dans leurs jugements. Cette destruction de la confiance a pour but ultime de conduire obliquement au scepticisme.

Dans tous les cas, cela peut aussi conduire à la folie de celui à qui l'on demande de renoncer arbitrairement à la valeur de son jugement.

Vive la liberté de conscience, retrouvons la valeur de notre raison, donc de notre "jugement" qui joint ou disjoint deux idées.

12.10.10

L'abbé de Tanouärn prêche la réconciliation par... les extrêmes

Selon le Salon beige, l'abbé de Tanouärn aurait publié dans "Monde et vie" un article prônant une sorte de "programme commun" des catholiques. Ce programme devrait réunir les deux ailes catholiques (progressistes et traditionalistes) sur quelques points qui seraient selon lui communs aux convictions des deux extrêmes.

Ces points seraient :

- Culture de vie

- Principe de subsidiarité

- Respect de la nature

- Contre la "mondialisation sauvage"

- "Catholicité de l'Eglise" (?) par la doctrine sociale.

Il n'est pas du tout certain que les progressistes et la majorité du clergé soit favorable à une culture de vie. Je pense même le contraire.

Principe de subsidiarité ? Il ne me semble pas que l'on entende souvent les catholiques sur ce principe de l'autonomie de la plus petite société possible.

Respect de la nature ? Entre le "respect de la nature" fou tel qu'il est vécu aujourd'hui et la véritable gestion responsable de la nature au service de l'homme, il y a un gouffre. Les écologistes fous défendent les loups, les goélands et beaucoup de bêtes antipathiques et nuisibles et applaudissent à la mise à mort de foetus, les "écologistes" responsables sont pour une mise en exploitation rationnelle et propre de la nature, au service de l'homme.

La mondialisation "sauvage" (lire "libérale", selon moi) et la mondialisation responsable, c'est-à-dire respectueuse de la liberté et de la justice, ne semble pas emporter les suffrages des traditionalistes dont la plupart sont hostiles à toute "mondialisation" (c'est absurde, mais c'est comme cela).

La doctrine sociale serait proposée aux hommes, à tous les hommes par les deux partis.

Cet exposé est irréaliste. Il existe dans les milieux "progressistes" un sédévacantisme de gauche". Pour eux, Benoît XVI n'est rien, il n'a aucune autorité. Ils ne sont dans le fond d'accord avec rien de ce qui est proposé par l'abbé de Tanoüarn. Vouloir proposer une action commune sur des thèmes rejetés en bloc par un des partis est vain.

Plus profondément,

La gauche a une vision libérale, libertarienne de la liberté qui devrait être détachée de la vérité pour être vraie. La vraie liberté doit ignorer la vérité.

La droite s'embrouille en revanche entre les notions morale individuelle, donc de liberté individuelle et de liberté de conscience par rapport à la vérité et de liberté sociale ("sociale" c'est-à-dire : mettant en relation de au moins deux individu jusqu'à un nombre indéfini). Elle en vient ainsi condamner la liberté religieuse, contre la vérité de la raison. Elle rejoint le libéralisme par ce côté. Pour elle la vérité de son opinion s'impose à l'autre par la force...

Ces deux partis sont, en l'état actuels des esprits, irréconciliables, (bien que dans des erreurs communes) ou alors ils se concilieront, mais c'est peu probable, sur un compromis honteux fait de silences et d'ambiguïtés.

La vraie réconciliation sera dans la méditation de la doctrine sociale. Mais pour cela il faudrait saisir et classer diverses catégories : conscience, société, liberté, vérité, bien commun au lieu de rester dans la confusion comme le fait l'abbé de Tanouärn, ce grand rêveur.

En attendant le haut clergé ne cesse de violer les droits des catholiques et des musulmans, sans cette conversion préalable du cœur des catholiques (qui doivent cesser de considérer qu'ils ont un droit sur la vérité), il ne pourra y avoir d'action commune, car nous sommes dans la confusion des langues.

11.10.10

Continuons de prier pour les mineurs chiliens

Une excavatrice fournie par l'industrie pétrolière (merci à l'entreprise généreuse) a atteint l'espace où sont confinés les mineurs de cuivre chiliens. Le sauvetage définitif est en vue. Il n'est toutefois pas terminé

Donc, il ne faut pas relâcher nos prières à la Sainte Vierge pour qu'ils remontent tous en bonne santé à la surface. Car de grands dangers guettent encore les mineurs et leurs sauveteurs.

A eux, qui nous fournissent le cuivre dont nous avons besoin tous les jours, nous leur devons bien cela.

60 % des Afghans souffriraient de troubles mentaux

Lu sur le "Salon beige" cette information. Le "Salon beige s'en étonne. Pour moi, le chiffre n'est pas invraisemblable.

Vivre de façon systématique en abolissant radicalement la confiance en sa raison et en celle des autres, vivre avec des gens qui ont la même façon de voir, qui par suite n'ont pas confiance en votre raison, vivre de plus dans un pays en guerre donc avec un énorme stress permanent ne peut pas ne pas avoir de conséquences sur la santé mentale de l'ensemble de la population, sur la santé publique.

En France aussi la santé mentale n'est pas si solide, les mêmes causes ayant les mêmes effets (par exemple la franc-maçonnerie impose à ses adeptes un mensonge permanent, une hypocrisie de tous les instants : croyez-vous que cela soit sans conséquences sur la santé mentale ? Sur la santé publique, même en dehors de la FM, sur les familles de francs maçons puis de tous ceux qui sont en rapport avec eux ?).

Les psychiatres savent qu'il y a une corrélation entre certains comportements (violences, mensonges, hypocrisie, sexualité désordonnée) et la santé mentale. Cette corrélation n'est que statistique (d'où la maladie mentale du bienheureux Louis Martin, une leçon pour ceux qui seraient tentés d'établir une corrélation absolue) elle comporte de nombreuses exceptions bien sûr, mais elle existe (ce n'est qu'une corrélation statistique, mais elle est certaine).

Une société avec un mariage stable, le sexe contenu dans ses limites naturelles, avec le respect mutuel des sexes, sans avortement, avec l'horreur du mensonge et du vol, de la violence, sans société secrète, ou il y a grand respect de la raison, donc de la vérité, donc sans drogue, une société respectueuse dans l'espace public et dans l'espace privé des droits universels de l'homme génère beaucoup moins de malades mentaux. Sous ce rapport de l'extrême-droite à l'anarchisme tout le monde est à la même enseigne en France où les intégristes catholiques contestent la liberté religieuse et les droits de l'homme.

Une société où règne, comme en France, le mensonge, la violence dans la vie publique et dans la vie privée génère beaucoup de malades mentaux.

La défaite de la liberté de conscience au Conseil de l'Europe

Le document final sur les problèmes de l'objection de conscience en matière d'avortement et de contraception est intitulé :

« Le droit à l'objection de conscience dans le cadre de soins médicaux ».

Or ni l'avortement, ni la contraception ne sont des soins médicaux.

Ne parlons pas de la contraception qui ne soigne aucune maladie, l'avortement n'a aucun rapport avec la médecine qui est l'art de soigner. La science de l'avortement, c'est l'art de tuer. Il est exactement le contraire de la médecine.

Il faut savoir que la franc-maçonnerie veut enchanter le monde, c'est-à-dire garder les mots en en changeant le sens. Ici les mots de "conscience" et de "liberté" qui présupposent la recherche de la vérité voient leur sens radicalement anéantis. La conscience ne peut plus se libérer puisque la vérité lui est interdite dès l'acte lui octroyant une prétendue liberté (elle peut être libre à condition de s'enchaîner à l'erreur, contradiction qui n'effraie pas nos relativistes).

Donc malgré les cris de victoire, le texte du Conseil de l'Europe n'est pas une victoire de la liberté de conscience, il en est une défaite radicale.

La liberté de conscience, c'est la liberté de poser un "acte de l'intelligence de la personne" en vue "d'appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d'exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant" (Jean-Paul II "Veritatis splendor")

Comment la conscience pourrait être libre lorsqu'il lui est imposé de ne pas énoncer la vérité du langage.

Ainsi ce texte qui présente l'avortement (notamment) comme un acte médical est une bombe à retardement qui pour l'instant conforte les idéologies de mort et qui à l'avenir éclatera nécessairement un jour contre l'objection de conscience. Il n'est pas licite d'exciper de la liberté de conscience pour refuser "un acte de soin". Par la ruse de l'enchantement du langage (qui n'est que le mensonge présenté habillement), l'avortement est devenu "acte médical", donc acte de soin. A terme, il sera donc illicite d'exciper de la liberté de conscience contre l'avortement.

C'est la vieille technique révolutionnaire "deux pas en avant, un pas en arrière" des sociétés fabiennes. (1)

Sauf à revenir la vérité du langage, la "victoire" des objecteurs de conscience est une défaite sur les principes, une défaite sur la vérité du langage, donc une défaite radicale, une introduction dans le monde enchanté du mensonge. Il faut sortir de la société enchantée, pour rétablir une société de vérité.

(1) Les sociétés fabiennes sont des sociétés qui considèrent les sociétés respectant le droit naturel (la vérité, le droit, le bien) comme des ennemies et se voient dans le rôle "Fabius Cunctator" le général romain qui préconisait de ne pas affronter les Carthaginois, mais de procéder par coups de main. Fabius Maximus dit "Cunctator", "Le Temporiseur", en pratique celui qui préconisait la guerilla.

9.10.10

Aujourd'hui saint Denis l'aréopagite et premier évêque de Paris

Oui, je sais que l'on conteste que saint Denis l'aréopagite soit le même que saint Denis évêque de Lutèce (futur Paris), mais je pense que l'on se fait des idées sur cette période du premier siècle.

On imagine saint Pierre à Rome comme chef d'un groupuscule. Je ne pense pas que cela soit vrai, dès cette époque nombre de Juifs et de païens se sont "convertis", c'est-à-dire se sont réunis dans la "nouvelle" religion. Je pense qu'il a avait beaucoup de monde avec lui, en tous cas suffisamment pour envoyer de nombreux évêques partout dans le monde. A Lutèce il a envoyé un écrivain mystique grec que Dieu avait converti lors du voyage apostolique de ce dernier à Athènes. La diffusion de christianisme a été favorisée par la diaspora juive en Gaule.

Les Juifs groupaient autour d'eux des païens qui admiraient leur religion, mais qui ne pouvaient y être intégrés. Ils étaient en quelque sorte des habitués du "parvis des gentils".

Quand est arrivée la bonne nouvelle de la religion juive pour tous, y compris les gentils, les sympathisants de la religion juive et bon nombre de Juifs ont embrassé la nouvelle religion. C'est l'origine des premières communautés chrétienne de cette époque.

Bref pour moi saint Denis était à la fois un membre de l'Aréopage d'Athènes, le premier évêque de Paris, un écrivain théologique grec, un martyr.

8.10.10

Aujourd'hui 8 octobre : sainte Brigitte de Suède

Brigitte de Suède est la seule personne canonisée de la péninsule scandinave.

Voici ce qu'en disait le bréviaire (extrait) avant la réforme de Paul VI :

"Cinquième leçon. Mariée à Ulfon, prince de Méricie, elle le porta aux œuvres de piété autant par ses excellents exemples que par ses paroles convaincantes. Remplie de piété dans l’éducation qu’elle donnait à ses enfants, elle s’occupait aussi des pauvres et surtout des malades et les servait avec un si grand amour dans une maison disposée pour eux, qu’elle avait coutume de leur laver et de leur baiser les pieds. Au retour d’un pèlerinage qu’elle avait fait avec son époux au tombeau de l’Apôtre saint Jacques, à Compostelle, Ulfon étant tombé dangereusement malade à Arras, Saint Denis apparut à Brigitte pendant la nuit, et lui prédit la guérison de son mari et d’autres événements à venir. "


Selon le site "Introibo".

Vous et nous, c'est-à-dire," Dieu a gagné" disaient les paysans.

Dans ce documentaire de Gilles Cayatte (attention il va disparaître du site le 15 octobre), un fait tragi-comique met en évidence la perspicacité du discours de Ratisbonne du 12 septembre 2006.

En 1993, le Front islamique du salut (FIS) remporte un triomphe aux élection municipales. Les électeurs ont voté à quasiment 100 % pour ce parti islamique.

Les paysans ravis, enchantés, viennent alors trouver les moines en leur disant : "On a gagné, vous et nous avons gagné. Dieu a gagné !". Ils perçoivent les moines comme des hommes de Dieu, des hommes de prière ; donc pour eux la victoire du FIS, c'est aussi la victoire des moines...

Voici le passage du discours de Ratisbonne auquel cette anecdote fait penser :

"Mais les cultures profondément religieuses du monde voient cette exclusion du divin de l'universalité de la raison comme un outrage à leurs convictions les plus intimes. Une raison qui reste sourde au divin et repousse la religion dans le domaine des sous-cultures est inapte au dialogue des cultures."

Les paysans de Tibehirine percevaient les moines comme des Occidentaux qui comprenaient leur revendications et même comme des gens qui étaient "des leur", car religieux. En ce sens les moines avaient pour vocation de montrer que la raison n'excluait pas le divin, mais bien au contraire permettait, voire exigeait la remise de la religion au centre de la culture. Le dialogue devait avoir pour centre rien d'autre que la raison, alors que leur religiosité témoignait de l'autre côté de leur culture.

Reportage sur les moines de Tibéhirine

Vu un film de Gilles Cayatte sur la chaîne France 5 intitulé "Raison d'Etat".

1) Les moines vivaient au milieu d'une population très islamisée. Ils organisaient des réunions de dialogue théologique avec la population locale (7' 51").

2) Ils avaient parmi eux un moine en même temps médecin. Ce médecin-moine soignait tout le monde, y compris les blessés de la rébellion.

3) De plus la "Communauté Sant Egidio" avait organisé à Rome une réunion avec la participation de divers courants politiques algériens mais semble-t-il tous musulmans, afin d'arrêter la violence et de parvenir à une réconciliation. Cette réunion avait été approuvée discrètement par le P. de Chergé, prieur du monastère qui avait écrit en ce sens au responsable de la communauté Sant Egidio. Cette lettre avait été malheureusement communiquée aux membres de la communauté et non tenue rigoureusement secrète (42' 30" environ).

Tout cela déplaisait aux autorités laïques. Tout cela déplaisait au gouvernement algérien.

Le documentaire suggère que ce sont les motifs de leur mort.

Le Père prieur aimait profondément l'Algérie et les Algériens. Né en 1937 il avait fait la guerre d'Algérie. Pendant cette guerre, un ouvrier agricole algérien l'avait protégé. Celui-là avait été assassiné du fait de cette protection. Cela avait été un des motifs de la vocation de Christian de Chergé : être moine en Algérie.

Ce documentaire finit par la lecture du testament spirituel des 1er décembre 1993 et 1er janvier 1994, du Père prieur qui me semble renfermer le résumé de ce qui faisait agir et prier les moines assassinés, au moins ce qui faisait agir son auteur.

Ce testament est une déclaration d'amour à l'Algérie. Et ce saint homme poursuit :

"L'Algérie et l'islam pour moi c'est (...) un corps et une âme."

Pour moi, l'Algérie ce sont avant tout des hommes, des êtres humains dont de nombreux parmi eux sont chrétiens ou Juifs ou athées ou de toutes autres opinions métaphysiques. Aurait-il dit "La France et le catholicisme pour moi c'est un corps et une âme" ?

S'aperçoit-il alors que c'est une immixtion dans les affaires culturelles de l'Algérie ?

Je me sens très petit devant ces géants du courage. Mais la formation aux droits de l'homme, et en particulier à la liberté religieuse quelque peu déficiente chez les catholiques français qu'ils soient "traditionalistes" ou "progressistes". Vatican II porté au nues par les uns, vilipendé par les autres semble dans le fond être resté lettre morte pour les deux partis.

7.10.10

Décès de la nième victime des prisons françaises

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/10/07/97001-20101007FILWWW00526-valence-un-detenu-agresse-decede.php

Selon cet article sur le site du "Figaro", le détenu victime de son incarcération est décédé hier à l'hôpital. Comme il était incarcéré pour quelques semaines pour "violence conjugales" on imagine la souffrance de la famille.

Après Outreau, après Galinier, après Reynouard et tant d'affaires connues et inconnues au pénal et au civil, une nouvelle page noire de l'institution judiciaire vient de s'écrire.

7 octobre Notre-Dame du saint Rosaire

Selon le site Introibo voici une lecture faite le 7 octobre en l'honneur de la Vierge Marie, "terrible [à ses ennemis] comme une armée rangée en ordre de bataille. Voici un extrait de ce texte liturgique :

"Quatrième leçon. Quand l’hérésie albigeoise s’étendait avec impiété dans la province de Toulouse, et y poussait des racines de jour en jour plus profondes, saint Dominique, qui avait fondé récemment l’Ordre des Frères Prêcheurs, s’appliqua tout entier à la faire disparaître. Pour y arriver plus sûrement, il implora par des prières assidues le secours de la bienheureuse Vierge, dont les hérétiques attaquaient impudemment la dignité, et à laquelle il a été donné de détruire les hérésies dans l’univers entier. Dominique (à ce que rapporte la tradition), reçut de Marie l’avertissement de prêcher le Rosaire au peuple, comme un secours singulièrement efficace contre les hérésies et les vices ; et il est prodigieux de voir avec quelle ferveur, et aussi quel succès, il s’acquitta de la tâche qui lui avait été imposée. Or le Rosaire est une formule particulière de prière, dans laquelle on distingue quinze décades de salutations angéliques, décades séparées l’une de l’autre par l’oraison dominicale, et à chacune desquelles nous passons en revue et méditons pieusement les mystères de notre rédemption. C’est donc à partir de ce moment que, grâce à saint Dominique, cette manière de prier commença à se faire connaître et à se répandre ; et, qu’il en soit l’instituteur et l’auteur, on le trouve affirmé dans les lettres apostoliques de souverains Pontifes.
R/. Vous êtes la gloire de Jérusalem, vous êtes la joie d’Israël, vous êtes l’honneur de notre peuple, vous avez agi virilement : * Car seule vous avez détruit toutes les hérésies. V/. Vous êtes belle et gracieuse, terrible comme une armée rangée en bataille. * Car.

Cinquième leçon. De cette institution si salutaire, découlèrent sur le peuple chrétien d’innombrables bienfaits, parmi lesquels on cite avec raison la victoire que le très saint Pontife Pie V et les princes chrétiens, enflammés par ses paroles, remportèrent près des îles Echinades sur le puissant despote des Turcs. En effet, comme au jour même où fut remportée cette victoire, les confréries du très saint Rosaire adressaient à Marie, dans tout l’univers, les supplications accoutumées et les prières prescrites selon l’usage, le triomphe obtenu a été attribué, non sans raison, à ces prières. Grégoire XIII en a lui-même rendu témoignage, et, pour qu’en souvenir d’un bienfait si marqué, d’éternelles actions de grâces fussent rendues à la bienheureuse Vierge, invoquée par les fidèles sous l’appellation de Notre Dame du Rosaire, il a concédé un Office du rite double majeur, à célébrer à perpétuité, dans toutes les églises où il y avait un autel du Rosaire. D’autres Pontifes ont accordé des indulgences presque innombrables à ceux qui réciteraient le Rosaire, comme aux confréries de ce même Rosaire.
R/. Votre droite s’est signalée dans sa force, votre droite a brisé les ennemis : * Ils ont été submergés par des eaux impétueuses, et la mer les a engloutis. V/. Le Seigneur vous a bénie en sa puissance, puisque par vous il a réduit à rien nos ennemis."

http://www.introibo.fr/07-10-Notre-Dame-du-Rosaire

Il n'est pas plus licite d'interdire la construction de mosquées que de les financer avec l'argent public


http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/10/banlieues-la-strat%C3%A9gie-de-lescalade.html#comments

Selon monsieur Janva :

"Interdire toute mosquée serait parfaitement légal si la France avait encore une volonté souveraine."

Non parce que la liberté religieuse est un droit naturel qui ne dépend pas d'une volonté. Sur ce plan là la volonté du peuple n'est pas souveraine. La raison universelle de l'homme est souveraine lorsqu'il s'agit des droits fondamentaux de l'homme.

Selon la liberté religieuse, la construction de mosquées est possible si elles sont financées par les fidèles et non par le Trésor public.

Car financer un édifice de prière ou même de "culture religieuse" (encore qu'en réalité il n'existe pas de culture musulmane) avec l'argent de tous est un viol de la liberté religieuse (y compris de celle des religionnaires de la religion bénéficiaire).

Monsieur Janva poursuit :

"Si je suis personnellement défavorable à à construire des mosquées, je crois que la solution la plus réaliste aujourd'hui est bien d'accorder ce droit (mais sans aucune subvention) et surtout de fermer ces lieux dès que ce qui y est prêché est contraire à l'ordre public."

Mais il poursuit :

"Il n'y a pas que le problème du financement public, il y a aussi celui du financement étranger. La mosquée de Marseille bénéficie ainsi d'importants fonds en provenance du Maroc et d'ailleurs. L'Algérie vient de suspendre sa promesse de dons, au motif que la direction de la mosquée ne la satisfaisait pas. Les mosquées révèlent ainsi ce qu'elles sont réellement : des enclaves étrangères sur le sol national."

Or le financement étranger peut être public. On ne peut opposer financement public et financement étranger. Un financement peut être étrange et privé ou étranger et public ou français et public ou français et privé.Les citoyens des pays étrangers n'ont pas à se priver pour financer des mosquées, ni chez eux ni à l'étranger. Il s'agit de justice, d'arithmétique. A ce titre accepter des chèques tirés sur des trésors publics étranger est du recel.

Mais la mosquée de Clichy-Montfermeil est financée par les municipalités puisque le terrain de 2 600 m² a été acquis d'une des municipalités pour 290 000 € ce qui n'en représente en rien la valeur. (terrain à moins de 111 €/m² environ, soit une donation déguisée !)

http://www.leparisien.fr/bobigny-93000/la-mosquee-de-clichy-dans-la-tourmente-04-08-2010-1021165.php

De plus la construction de cette mosquée est organisée par la Préfecture (la Préfecture organise des réunions pour trouver des arrangements entre intervenants).

L'association turque qui finance (en partie) la mosquée, je la soupçonne de n'être qu'une émanation du gouvernement turc.

L'islam est la seule religion d'Etat en France.

Donc monsieur Lemoine, et je le regrette profondément, invoque "Dignitatis humanae" pour mieux la bafouer.

Vive la liberté religieuse des musulmans, comme de tous les hommes quels que soient leurs religions !

"Dignitatis humanae" est parfaitement cohérente avec le "Syllabus" et "Quanta cura", puisqu'elle les fonde ainsi que je l'ai démontré.

Vive la liberté religieuse, y compris celle de nos frères musulmans, comme de tous les humains y compris celle des catholiques face au haut clergé !

Monsieur Lemoine, vous me décevez profondément, car vous ne défendez pas la liberté religieuse intégralement, mais partiellement.

6.10.10

Pétition pour l'abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard: SIGNEZ VITE !

Pétition pour l'abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard: SIGNEZ VITE !

Encore une très grave aggression en prison, le détenu dans un état "critique"

Le quotidien "Le Dauphiné libéré" publie sur son site la nouvelle de l'agression d'un détenu par un autre détenu.

Cette agression très grave puisque la victime monsieur David Bensamon est entre la vie et la mort, dans un état critique.

http://www.ledauphine.com/drome/2010/10/06/le-codetenu-plonge-dans-le-coma-est-dans-un-etat-critique

Après le détenu qui avait été en partie mangé par un codétenu, voici encore une agression. Ici le détenu-victime n'était en prison que pour quelques semaines pour violences conjugales. Il a été mis dans une même cellule qu'un individu apparemment dangereux.

La famille explique que le procureur les avait reçus. Malheureusement ils sont sortis de l'entretien sans vraiment savoir ce qui s'était passé :
«on ne sait pas grand-chose. Tout ce qu’on peut dire c’est que David n’aurait pas cherché les ennuis. Il avait déjà fait de la prison et il est connu pour être un détenu calme. Là il venait de rentrer pour une peine de quelques semaines, il n’aurait jamais pris de risque?».


Ayant connu une personne dont le cerveau avait été privé d'oxygène pendant quelques minutes, je sais que, sauf miracle toujours possible, les séquelles seront très graves.

Il est évident pour moi que pour une affaire d'une telle ampleur pourtant à peine médiatisée dans les pages "locales" d'un quotidien de province, il existe des milliers d'affaires moins graves totalement ignorées (on peut imaginer : viols, vols, menaces, injures, harcèlement moral etc.)

La justice lorsqu'elle envoie quelqu'un en prison (c'est quasiment toujours contre son gré), prend la responsabilité de sa santé. Ce genre de dysfonctionnement serait inadmissible s'il était exceptionnel, il est intolérable en raison de sa répétition.

Imaginez la famille : on lui prend son enfant pour le mettre en prison et on lui rend un homme en grand danger de mort et de handicap, cloué sur un lit d'hôpital. Et personne ne parle de cette affaire dans les médias, les ministres se taisent, l'opposition est absente, les syndicats de magistrats ne font aucun bruit etc. Personne à part l'auteur des coups ne sera poursuivi.

Mon blog a fait écho à diverses affaires sur les conditions intolérables des prisonniers ici et ici.

Il vaudrait mieux des gens en liberté que des prisons létales.

5.10.10

Appel à sauver l'objection de conscience, oui, mais...

http://www.adv.org

L'Alliance des Droits de la Vie propose une pétition en vue de "sauver l'objection de conscience".

L'objection de conscience n'est qu'un pis-aller quand la loi bafoue la liberté de faire le bien. Elle n'a lieu d'être que lorsque la loi organise de mauvaises actions.

Comme on pouvait s'y attendre, le "droit à l'avortement" devient le droit à forcer les autres à l'avortement.

http://www.adv.org/fileadmin/web/campagnes/objectionsconscience/Doc_McCafferty_FR_au_20_juillet_2010.doc

On peut lire sous ce lien le rapport en français sur
"Accès des femmes à des soins médicaux légaux: problème du recours non réglementé à l’objection de conscience" de la "Commission des questions sociales, de la santé et de la famille"
dont le rapporteur est Mme Christine McCAFFERTY, Royaume-Uni, Groupe socialiste.

Ce rapport est fondé sur un mensonge fondamental consistant à présenter l'avortement ou la contraception ou l'euthanasie comme des "soins médicaux", ce qui ne correspond ni à la définition de "soin", ni à celle de "médical". Ni la contraception, ni l'avortement, ni l'euthanasie né sont des soins, il ne font pas partie de la "santé", même "reproductive" (locution absurde). Cela n'est pas de la médecine non plus. La médecine est l'art de guérir ou de soulager la douleur, ce n'est pas l'art de tuer ou d'empêcher la survenue d'un être humain. Le rapport s'approprie une chose commune par excellence et à des fins idéologiques, la valeur du langage. Ilt bafoue le droit de l'homme à la vérité.

Il est d'autre part discriminatoire à l'égard des catholiques, nommément cités dans le rapport. En effet, ce n'est pas la foi qui condamne ces pratiques, mais la raison universelle de l'homme.

Cela confirme que l'objection de conscience, c'est bien, mais ce n'est pas une situation normale. La situation normale c'est lorsque les hommes sont véritablement hommes, pas des esclaves de leurs passions, lorsque les hommes font des lois qui respectent la vérité de leur être, pas des menteurs.

4.10.10

Définition de la conscience par Jean-Paul II

Au coeur de la crise du droit se trouve une définition erronée de la conscience. La conscience serait une sorte de déesse qui rendrait des jugements de pur arbitraire.

Dans "Véritatis splendor" Jean-Paul II donne une définition de la conscience :

« la conscience (...) c'est-à-dire (...) un acte de l'intelligence de la personne, qui a pour rôle d'appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d'exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant ; »


La connaissance "universelle" du bien est ce qui fonde la déclaration universelle des droits de l'homme. Les hommes dans leur universalité sont capables de connaître le bien. Ce qui condamne ceux qui pratiquent le mal (ceux qui violent les droits de l'homme).

Cette connaissance universelle appliquée par l'intelligence à une situation concrète et particulière "ici et maintenant" est la conscience individuelle. Comme elle est éclairée par l'intelligence qui fait connaître le bien, elle ne peut être arbitraire et ne peut tout justifier. En revanche, elle doit être éduquée, instruite par la culture du bien.

2.10.10

Intervention de madame Tasin sur l'illégalité française

http://www.bivouac-id.com/2010/10/01/video-les-suites-de-lannulation-du-debat-sur-limmigration-et-lislamisme/

Sous ce lien on peut voir et écouter madame Tasin, femme de gauche, décrire la situation qui est faite à la France où les lois votées par le Parlement ne sont plus appliquées.

Deux remarques toutefois :

1) La France n'est pas un Etat de droit, de très nombreux posts de blog le prouvent. La franc-maçonnerie, les copinages, la corruption, l'inculture juridique empêchent depuis longtemps les lois de s'appliquer.

2) Il ne faut pas incriminer en conséquence le seul islam. L'idéologie laïque et la franc-maçonnerie (son fameux "serment de solidarité" joint à son secret) empêchent la France d'être un Etat de droit depuis longtemps. Moi-même (pardon mais on est surtout sensible à son cas) spolié de nombreux biens et même de la possibilité d'élever mes enfants mineurs (qui étaient mineurs) par les magistrats parjures, je peux en témoigner.

Sur l'avortement : ce n'est pas de foi que l'avortement tue et par conséquent prive un être humain de la vie à laquelle il a droit, c'est la raison qui le dit. C'est pourquoi pas plus que la raison ne peut remettre en cause les droits universels de l'homme sans se renier, il est impossible de débattre de l'avortement.

Débat-on de la licéité des massacres ?

Cela dit cette femme faisant l'objet d'un "fatwa" de menace de mort, je veux témoigner de ma solidarité avec elle, quelles que soient ses opinions. Il est important de l'écouter car elle constate l'absence d'état de droit en France. J'y ajoute la nécessité de conserver ce qu'il en reste et de le rétablir là où n'existe plus ou pas, à la place de sa conclusion trop pessimiste.

Pour cela, un élément important est d'étudier et de répandre la Doctrine sociale de l'Eglise qui se trouve dans le "Compendium".

Le "blogue" de Christophe Saint-Placide publie un document sur la liturgie traditionnelle

http://www.riposte-catholique.fr/wp-content//Le-droit-des-fid%C3%A8les-catholiques.jpg

Sur le "blogue" de monsieur Christophe Saint-Placide "Summorum pontificum" on peut se procurer la lecture d'un document sur les rites de la messe.

Le titre du document est : "Le droit des fidèles catholiques à la messe traditionnelle". C'est à partir de cet intéressant point de vue que l'auteur envisage la question.

En effet de "droit" en tant que droit subjectif (des droits du sujet catholique) a son fondement dans le droit objectif (ensemble des règles : loi éternelle, droit naturel, droit positif ecclésiastique).

L'auteur trouve le fondement de ce droit dans le Code dans le droit canon :

Le canon 214 du Code de Droit canonique (code de 1983), précise : « Les fidèles ont le droit de rendre le culte à Dieu selon les dispositions de leur rite propre approuvé par les Pasteurs légitimes de l’Église, et de suivre leur forme propre de vie spirituelle qui soit toutefois conforme à la doctrine de l’Église. »

Mais cette disposition n'est que la reprise du droit naturel à la liberté religieuse (Dignitatis humanae) adaptée au droit catholique. Ce droit des fidèles n'est pas concédé par l'Eglise, il est un droit de l'homme en sa qualité de catholique que personne ne peut leur "concéder" ou lui "octroyer", mais un droit qu'il tient du droit naturel lui-même émanation de la loi éternelle qui est en Dieu. (La déclaration "Dignitatis humanae" - § 2 - se fonde sur le droit naturel) :

"Il [le Concile] déclare, en outre, que le droit à la liberté religieuse a son fondement réel dans la dignité même de la personne humaine telle que l'ont fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même."

Certes la déclaration Dignitatis humanae concerne principalement la société politique, mais elle fonde le droit à la liberté religieuse sur la nature humaine (la nature raisonnable de l'homme). Ce droit, en raison de son fondement, l'homme le conserve dans toute société, y compris dans l'Eglise.

C'est pourquoi les curés et les évêques qui refusent sous prétexte de "maurrassisme", de "critiques du missel de Paul VI", de "fanatisme", de "passéisme", d'"extrême droite" etc. n'ont aucune pertinence.

Ce n'est pas sur le fondement de leurs consciences, mais en vertu de leur nature humaine que les fidèles ont droit à prier selon leurs consciences en des formules autorisées par un pape, même décédé.

1.10.10

Histoire de saint Rémy et libération de la conscience catholique

Aujourd'hui 1er octobre fête de saintRémy apôtre des Francs, monsieur Daoudal publie un extrait d'un texte établissant que le pape Léon IX en 1049 avait qualifié saint Rémy (v. 437 - 533), fils de sainte Céline, l'avait qualifié de apôtre de Reims bien qu'il n'en fût pas le premier.

Les premiers apôtres de Reims se situent en effet en des temps plus reculés :

Outre que la lettre pontificale a été assez diffusée, la formule a aussi connu une célébrité assez rapide, grâce à l’insertion de la lettre dans l’œuvre d’Anselme de Saint-Remi, l’Itinéraire du pape Léon IX, composée entre 1055 et 1059. Léon IX demandait donc qu’on réservât une place particulière dans le sanctoral français à saint Remi, pas vraiment apôtre selon la chronologie, mais apôtre par le mérite de la conversion des Francs.

Extrait d’un texte de Patrick Demouy : "Nous sommes deux sœurs jumelles : Soissons, suffragante de Reims dans l’hagiographie (XIe-XIIe s.)"

Cela entraîne les commentaire suivant de ma part :

Bien sûr, l'apostilicité des saints comme Martial, Maximin, Restitut, Amadour et tant d'autres est niée par les historiens actuels et même des quatre derniers siècles en Occident.

Il faudrait croire que saint Pierre est resté à Rome sans rien entreprendre pour le monde, même pas pour la Gaule si proche. Invraisemblable.

Il faut savoir que les archives des diocèses ont été détruites par deux vagues, voire trois : une fois lors des invasions musulmanes au haut moyen-âge (c'est attesté pour Marseille) et une autre fois par les protestants aux XVI XVIIème siècles (je l'ai lu pour Apt, mais les destructions sont immenses à cette époque.), puis lors de la mise en pratique des "Lumières" par la Révolution française). Si bien que ne restent plus que des traditions dans la plupart des diocèses, mais ces traditions sont fondées, personnellement j'y crois sans hésitation.

D'ailleurs l'évangile a été prêché à l'humanité entière dès l'époque apostolique, avec plus ou moins de succès selon les peuples. En Inde, on a ainsi le rite "syro-malabar". Il date de l'apôtre saint Thomas (1er siècle) et nullement de saint François-Xavier (XVIème siècle). On ne peut d'ailleurs, en pensant à ces cultures qui avaient presque deux mille ans d'existence, que pleurer en pensant au crime de Paul VI contre les cultures des peuples,

On peut noter l'inversion accusatoire dans les livres d'histoire qui accusent les jésuites d'avoir brûlé des livres !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:A_Syro_Malabar_Catholic_Church_or_Nasrani_Palli.JPG


Elargissant notre sujet de réflexion tant en profondeur qu'en extension, on constate d'ailleurs que le catholicisme devient toujours un catholicisme "minimum".

La Bible dit que le monde a été créé en six jours. L'Eglise précise que les six jours ne s'entendent pas obligatoirement de six jours de vingt-autre heures, dès lors il devient obligatoire de confesser que les "jours" de la Bible n'avaient pas vingt-autre heures. Cela devient un dogme de foi. L'Eglise dit que, à la rigueur (Humani generis), on peut dire que le premier homme est né d'une guenon : il devient de foi que le premier homme est né d'une guenon. L'Eglise dit qu'elle ne peut rien décider en matière de chronologie biblique en raison d'une contradiction entre la Vulgate et les Septantes, dès lors il devient de foi que les milliards d'année sont une réalité de foi. Des auteurs disent que saint Martial de Limoges n'était pas l'enfant que Jésus a pris sur ses genoux pour le montrer en exemple, cela devient de foi que le saint Martial de Limoges est un évêque du troisième siècle etc.

Nous avons bien une restauration culturelle par la libération de la conscience à entreprendre.