Selon le Salon beige, l'abbé de Tanouärn aurait publié dans "Monde et vie" un article prônant une sorte de "programme commun" des catholiques. Ce programme devrait réunir les deux ailes catholiques (progressistes et traditionalistes) sur quelques points qui seraient selon lui communs aux convictions des deux extrêmes.
Ces points seraient :
- Culture de vie
- Principe de subsidiarité
- Respect de la nature
- Contre la "mondialisation sauvage"
- "Catholicité de l'Eglise" (?) par la doctrine sociale.
Il n'est pas du tout certain que les progressistes et la majorité du clergé soit favorable à une culture de vie. Je pense même le contraire.
Principe de subsidiarité ? Il ne me semble pas que l'on entende souvent les catholiques sur ce principe de l'autonomie de la plus petite société possible.
Respect de la nature ? Entre le "respect de la nature" fou tel qu'il est vécu aujourd'hui et la véritable gestion responsable de la nature au service de l'homme, il y a un gouffre. Les écologistes fous défendent les loups, les goélands et beaucoup de bêtes antipathiques et nuisibles et applaudissent à la mise à mort de foetus, les "écologistes" responsables sont pour une mise en exploitation rationnelle et propre de la nature, au service de l'homme.
La mondialisation "sauvage" (lire "libérale", selon moi) et la mondialisation responsable, c'est-à-dire respectueuse de la liberté et de la justice, ne semble pas emporter les suffrages des traditionalistes dont la plupart sont hostiles à toute "mondialisation" (c'est absurde, mais c'est comme cela).
La doctrine sociale serait proposée aux hommes, à tous les hommes par les deux partis.
Cet exposé est irréaliste. Il existe dans les milieux "progressistes" un sédévacantisme de gauche". Pour eux, Benoît XVI n'est rien, il n'a aucune autorité. Ils ne sont dans le fond d'accord avec rien de ce qui est proposé par l'abbé de Tanoüarn. Vouloir proposer une action commune sur des thèmes rejetés en bloc par un des partis est vain.
Plus profondément,
La gauche a une vision libérale, libertarienne de la liberté qui devrait être détachée de la vérité pour être vraie. La vraie liberté doit ignorer la vérité.
La droite s'embrouille en revanche entre les notions morale individuelle, donc de liberté individuelle et de liberté de conscience par rapport à la vérité et de liberté sociale ("sociale" c'est-à-dire : mettant en relation de au moins deux individu jusqu'à un nombre indéfini). Elle en vient ainsi condamner la liberté religieuse, contre la vérité de la raison. Elle rejoint le libéralisme par ce côté. Pour elle la vérité de son opinion s'impose à l'autre par la force...
Ces deux partis sont, en l'état actuels des esprits, irréconciliables, (bien que dans des erreurs communes) ou alors ils se concilieront, mais c'est peu probable, sur un compromis honteux fait de silences et d'ambiguïtés.
La vraie réconciliation sera dans la méditation de la doctrine sociale. Mais pour cela il faudrait saisir et classer diverses catégories : conscience, société, liberté, vérité, bien commun au lieu de rester dans la confusion comme le fait l'abbé de Tanouärn, ce grand rêveur.
En attendant le haut clergé ne cesse de violer les droits des catholiques et des musulmans, sans cette conversion préalable du cœur des catholiques (qui doivent cesser de considérer qu'ils ont un droit sur la vérité), il ne pourra y avoir d'action commune, car nous sommes dans la confusion des langues.
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