31.10.10

Règne social du Christ = règne d'une authentique liberté

Aujourd'hui c'est la fête liturgique du Christ-Roi, dans le calendrier de Pie XI.

Les expressions "règne de Dieu, "Royaume de Dieu", "Christ-Roi" sont voisines, et la plupart du temps équivalentes.

Le règne social est le règne de la liberté et de la laïcité, voici ce qu'en dit le "Compendium" de doctrine sociale dans on § 50 :

"50 L'Église se place concrètement au service du Royaume de Dieu avant tout en annonçant et en communiquant l'Évangile du salut et en constituant de nouvelles communautés chrétiennes. En outre, elle sert le « Royaume quand elle répand dans le monde les “valeurs évangéliques” qui sont l'expression du Royaume et aident les hommes à accueillir le plan de Dieu. Il est donc vrai que la réalité commencée du Royaume peut se trouver également au-delà des limites de l'Église, dans l'humanité entière, dans la mesure où celle-ci vit les “valeurs évangéliques” et s'ouvre à l'action de l'Esprit qui souffle où il veut et comme il veut (cf. Jn 3, 8) ; mais il faut ajouter aussitôt que cette dimension temporelle du Royaume est incomplète si elle ne s'articule pas avec le Règne du Christ, présent dans l'Église et destiné à la plénitude eschatologique ». Il en découle, en particulier, que l'Église ne se confond pas avec la communauté politique et n'est liée à aucun système politique. La communauté politique et l'Église, chacune dans son propre domaine, sont en effet indépendantes et autonomes l'une de l'autre et sont toutes deux, bien qu'à des titres divers, « au service de la vocation personnelle et sociale des mêmes hommes ». Il est même possible d'affirmer que la distinction entre religion et politique et le principe de la liberté religieuse constituent une acquisition spécifique du christianisme, d'une grande importance sur le plan historique et culturel."


Je ne suis pas certain que le principe de la liberté religieuse soit une originalité absolue, un propre absolu du christianisme, dans la mesure où Benoît XVI a fait remarquer que l'on peut considérer que l'Exode, la migration d'Egypte sous la conduite de Moïse trouve sa justification dan la liberté religieuse du peuple hébreu, que, de plus, la liberté religieuse est le corolaire du premier commandement. La liberté religieuse, c'est la liberté d'honorer, de servir et d'aimer Dieu comme un homme intelligent et libre, sans que les hommes, même réunis en société politique, puissent s'y opposer.

Pour la France, s'y ajoute la donnée historique et culturelle des racines en partie chrétiennes de sa culture. Car le principe de laïcité et de liberté religieuse implique la liberté pour le citoyen de se choisir son programme, sa façon de répandre le bien commun, domaine dans lequel il est souverain (sans que l'Eglise ne veuille même lui dicter sa conduite, ni ses choix). C'est le deuxième versant de la liberté : de même que l'Eglise ne veut à aucun prix être enrôlée dans un parti, dans un système, de même le (la) citoyen(ne) a une parfaite liberté de se référer à Elle, et à sa doctrine, selon le principe de laïcité et détient, d'un autre côté, une parfaite liberté de choix des moyens qu'il (elle) entend mettre en oeuvre.

Le Christ, le règne du Christ, le Christ-Roi est la vérité qui nous rend libres.

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