26.10.10

L'assurance chômage est un droit de l'homme

"L'obligation de prestations en faveur des chômeurs, c'est-à-dire le devoir d'assurer les subventions indispensables à la subsistance des chômeurs et de leurs familles, est un devoir qui découle du principe fondamental de l'ordre moral en ce domaine, c'est-à-dire du principe de l'usage commun des biens ou, pour s'exprimer de manière encore plus simple, du droit à la vie et à la subsistance."

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_14091981_laborem-exercens_fr.html

Que nous sommes loin de ce que loue le "Salon beige" :

"Certaines phrases sont d’un politiquement incorrect à faire frémir nos leaders syndicaux et nos hommes d’Etat : "plus les allocations chômage sont importantes, plus le taux de chômage est élevé et la durée de recherche est longue". Voilà des propos qui peuvent facilement passer pour ultra-libéraux en France. Les penseurs du Monde, d’Alternative Economique et Marianne s’en sont étouffés de colère [...] Il n’en demeure pas moins qu’avec clarté et rigueur ces économistes ont établi que les interventions politiques sur le marché du travail sont catastrophiques, quelles que soient les formes qu’elles prennent : indemnités de chômage, salaires minimums, réglementations (notamment en ce qui concerne les conditions d’embauche et de licenciement)."

Ce qui s'oppose au "Laborem exercens" :

"Ce système de dépendances réciproques est en lui-même normal; cependant, il peut facilement donner lieu à diverses formes d'exploitation ou d'injustice et avoir ainsi une influence sur la politique du travail des Etats et, en définitive, sur le travailleur individuel qui est le sujet propre du travail. Par exemple, les pays hautement industrialisés et plus encore les entreprises qui contrôlent sur une grande échelle les moyens de production industrielle (ce qu'on appelle les sociétés multinationales ou transnationales) imposent les prix les plus élevés possible pour leurs produits et cherchent en même temps à fixer les prix les plus bas possible pour les matières premières ou les produits semi-finis. Cela, parmi d'autres causes, a pour résultat de créer une disproportion toujours croissante entre les revenus nationaux des différents pays. La distance entre la plupart des pays riches et les pays les plus pauvres ne diminue pas et ne se nivelle pas mais augmente toujours davantage et, naturellement, au détriment des seconds. Il est évident que cela ne peut pas demeurer sans effet sur la politique locale du travail ni sur la situation du travailleur dans les sociétés économiquement désavantagées. L'employeur direct qui se trouve dans un tel système de conditionnements fixe les conditions du travail au-dessous des exigences objectives des travailleurs, surtout s'il veut lui-même tirer le profit le plus élevé possible de l'entreprise qu'il dirige (ou des entreprises qu'il dirige lorsqu'il s'agit d'une situation de propriété «socialisée» des moyens de production)."


On pense ici à Microsoft qui vend des produits le plus chèrement possible, ce qui conduit à un prix de vente sans commune mesure avec le prix de revient, ce qui est du libéralisme sauvage.

Aucun commentaire: