25.9.07

Vérité, Justice, Amour biens communs et conditions des droits de l'homme

Lire attentivement Gaudium et Spes (Concile Vatican II) est une source de joie.

Le texte de De Koninck que les intégristes mettent en avant pourrait être interprété contre les droits individuels. Le bien commun nierait les biens particuliers. Il n'en est rien bien sûr, mais le texte de De Koninck lu hâtivement pourrait le suggérer.

Nous sommes confrontés à cette contradiction apparente avec De Koninck en lisant Gaudium et Spes :

"§ 3. [du chapitre "promouvoir le bien commun"] Aussi l'ordre social et son progrès doivent-ils toujours tourner au bien des personnes, puisque l'ordre des choses doit être subordonné à l'ordre des personnes et non l'inverse. Le Seigneur Lui-même le suggère lorsqu'Il a dit : "Le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat"(6). Cet ordre doit sans cesse se développer, avoir pour base la vérité, s'édifier sur la justice, et être vivifié par l'amour; il doit trouver dans la liberté un équilibre toujours plus humain (7). Pour y parvenir, il faut travailler au renouvellement des mentalités et entreprendre de vastes transformations sociales."

Le bien commun, c'est la vérité qui est à la base, la justice édifie la société et l'amour est partout présent et donne vie à l'ensemble social.

Dans cette perspective sont garantis les biens des personnes, les droits de l'homme en tant qu'ils sont des biens singuliers.

"par exemple : nourriture, vêtement, habitat, droit de choisir librement son état de vie et de fonder une famille, droit à l'éducation, au travail, à la réputation, au respect, à une information convenable, droit d'agir selon la droite règle de sa conscience, droit à la sauvegarde de la vie privée et à une juste liberté, y compris en matière religieuse." (ibidem § 2)

Ainsi le socle, le bien commun de la famille humaine est vérité, justice, amour, liberté. Ce socle est un ensemble ordonné mais indissociable dans la réalité et ce bien est commun comme tel il a la primauté.

Mais ce bien commun auquel tous participent nécessairement, ne peut être un prétexte à la négation des droits individuels, aux droits de l'homme. Au contraire ce bien est la garantie des droits de l'homme. Et ces droits de l'homme singuliers sont garantis par le bien commun.

S'ils n'étaient pas énoncés et mis en pratique ces droits singuliers, le bien commun ne serait qu'une moquerie. Le bien commun vient en premier et il se répand sur les droits individuels.

La méditation de ces textes très puissants et très subtils prouvent leur origine divine.

L'Église est divine, pour moi des textes comme ceux de Gaudium et Spes en sont la preuve.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

super intéressant (les titres)de tes articles....j'y reviendrai plus tard pour lire leurs contenus et commenterai s'il y a lieu. Bonne journée citoyen de la terre!

Zon