Je viens de visiter le site du monastère saint Joseph de Flavigny. Ce monastère est un très mauvais souvenir pour moi. A l’époque les abbés Laguérie ne juraient que par ces moines.
Le site du monastère saint Joseph de Flavigny, spécialisé dans la prédication des « Exercices Spirituels » de saint Ignace, comme s’il avait honte de sa prédication ne parle pas du contenu de ses retraites.
D’ailleurs saint Ignace dans son livre des Exercices ne dit pas que le titre de son livre représente les seuls exercices spirituels possibles :
« En effet, comme se promener, marcher, courir, sont des exercices corporels, de même les différents modes de préparer et de disposer l'âme à se défaire de toutes ses affections déréglées et, après s'en être défait, à chercher et à trouver la volonté de Dieu dans lerèglement de sa vie, en vue de son salut, s'appellent Exercices spirituels. »
Le saint ne prétend pas avoir le monopole des exercices spirituels. Il dit seulement que tous les exercices visant à se défaire de ses affections déréglées et après cela chercher et à trouver la volonté de Dieu (…) s’appellent exercices spirituels.
Il est remarquable que le monastère dans sa propagande joue sur cette ambiguité pour se prétendre, ou du moins suggérer qu’il a une sorte de monopole des « exercices spirituels ».
Il cite ainsi Jean-Paul II
«L'appel à la sainteté ne peut être entendu et suivi que dans le silence de l'adoration devant la transcendance infinie de Dieu. Nous devons confesser que nous avons tous besoin de ce silence chargé de présence adorée (...) Tous, croyants et incroyants, ont besoin d'apprendre la valeur du silence qui permet à l'Autre (Dieu) de parler, quand et comme Il le voudra et qui nous permet à nous de comprendre cette parole. Dans la pratique cela suppose une grande fidélité à la prière liturgique et personnelle, aux temps consacrés à l'oraison mentale et à la contemplation, à l'adoration eucharistique, aux retraites mensuelles et aux exercices spirituels .»
Jean-Paul II, Exhortation Apostolique sur la vie consacrée, 25 mars 1996.
Or dans cette citation, il ne s’agit pas du livre des Exercices Spirituels, mais des exercices spirituels parmi lesquels l’eucharistie, la confession, les prières, les lectures, les méditations. On juge de l’honnêteté un peu limite de ces moines qui enrôlent Jean-Paul II dans leur propagande pour leurs retraites scandaleuses.
J’ai fait les « retraites de cinq jours » de Flavigny en 1976. Ils m’ont fait un mal immense. C'est par ces retraites malfaisantes que mes fils ne me parlent plus (des retraites du même genre préchées par les amis de l'abbé Laguérie à l'Institut du Bon Pasteur) Un de mes fils a pris des décisions abbérantes à la suite de ces sales maingances.
Je reproche aux moines d’abord de ne pas avoir dit que pour connaître la volonté de Dieu, il ne faut pas se retirer dans un désert, mais obéir. C’est en obéissant que nous faisons la volonté de Dieu, car du fait de l’égalité fondamentale de tous les êtres humains, nous n’obéissons en définitive qu’à Dieu. Donc lorsqu’un homme qui a autorité sur moi me commande, je sais où est la volonté de Dieu, sans avoir à me torturer.
Ces retraites sont une des base de l’intégrisme, ils font croire que c’est en étant prosélyte, en se retirant de la société des hommes que l’on se sauve.
Ils sont désespérants car ils prêchent aussi l’impossibilité pratique du salut. Car le nombre des élus est si petit qu’il est équivalent de dire qu’il est impossible de se sauver.
Saint Thomas d’Aquin dit :
« Entre toutes les études auxquelles s'appliquent les hommes, celle de la sagesse l'emporte en perfection, en élévation, en utilité et en joie. En perfection, car plus l'homme s'applique à la sagesse, plus il a part à la véritable béatitude ; le Sage dit en effet : Heureux l'homme qui s'appliquera à la sagesse. En élévation, car c'est par là surtout que l'homme accède à la ressemblance de Dieu, qui a tout fait en sagesse ; et comme la ressemblance est cause de dilection, l'étude de la sagesse unit spécialement à Dieu dans l'amitié, ce qui fait dire, au Livre de la Sagesse, que la sagesse est pour tous les hommes un trésor inépuisable, tel que ceux qui en ont usé ont eu part à l'amitié de Dieu. En utilité, car la sagesse elle-même conduit au royaume de l'immortalité : le désir de la sagesse conduira au royaume éternel.
En joie, car sa société ne comporte pas d'amertume ni son commerce de chagrin, mais du plaisir et de la joie. »
Du site jesusmarie.com texte tiré du Contra gentes
La compagnie de la sagesse produit la joie et le plaisir. La fréquenter ne produit pas de chagrin.
Comment se fait-il que lorsque l’on sort des retraites dites « Exercices de Saint Ignace » en cinq jours, on soit triste, ennuyé, tourmenté et fanatique ? C’est que ces retraites ne conduisent pas à la sagesse, ces retraites ne conduisent pas à la sainteté, elles conduisent au fanatisme.
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