Le bien commun est un bien qui est propre à chacun. Si je peux rentrer chez moi sans être importuné, si les bons récompensé et les méchants punis, voire exclus, c'est un bien qui est commun à tous.
Notons que pour les "philosophes" des "Lumières" le bien public semble être une personne qui s'oppose à "bien particulier", une autre personne.
Montesquieu écrit dans "L'Esprit des Lois" :
Notons que pour les "philosophes" des "Lumières" le bien public semble être une personne qui s'oppose à "bien particulier", une autre personne.
Montesquieu écrit dans "L'Esprit des Lois" :
"Ces premières lois leur acquièrent la liberté les secondes, la propriété. Il ne faut pas décider par les lois de la liberté, qui, comme nous avons dit, n'est que l'empire de la cité, ce qui ne doit être décidé que par les lois qui concernent la propriété. C'est un paralogisme de dire que le bien particulier doit céder au bien public: cela n'a lieu que dans les cas où il s'agit de l'empire de la cité, c'est-à-dire de la liberté du citoyen ; cela n'a pas lieu dans ceux où il est question de la propriété des biens, parce que le bien public est toujours que chacun conserve invariablement la propriété que lui donnent les lois civiles.
Cicéron soutenait que les lois agraires étaient funestes, parce que la cité n'était établie que pour que chacun conservât ses biens.
Posons donc pour maxime que, lorsqu'il s'agit du bien public, le bien public n'est jamais que l'on prive un particulier de son bien, ou même qu'on lui en retranche la moindre partie par une loi ou un règlement politique. Dans ce cas, il faut suivre à la rigueur la loi civile, qui est le palladium de la propriété."
L'Esprit des Lois Livre XXV, CH. XV.
[Note personnelle "palladium" c'est la "statue de Pallas, considérée comme un gage de salut public chez les Troyens" du dictionnaire "Hachette" 2004.]
On constate que dans la logique de Montesquieu la société représente un sorte d'ennemie du particulier.
Or le bien particulier ne s'oppose pas au bien commun, car le bien commun est un bien propre à tous (riches et pauvres, hommes et femmes etc.), il est propre et commun. Le bien commun s'oppose au bien singulier.
Exemple de bien singulier : vivre dans une grande maison, manger tous les jours à sa faim des plats recherchés.
Exemple de bien commun : vivre entre gens respectueux des droits de l'homme.
Gaudium et Spes définit ainsi le bien commun
"le bien commun, c'est-à dire cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée "
Gaudium et Spes document du Concile Vatican II 7 décembre 1965 du site jesusmarie.com consultable ici
Le bien commun enrichit chacun des membres de la société. Si je suis travailleur ou fournisseur, la certitude d'être payé fait partie du bien commun. Si je suis une femme la certitude d'être respectée fait partie du bien commun, car c'est aussi un bien pour les hommes. Si je suis propriétaire la certitude d'avoir ma propriété respectée, mais aussi celle des non-propriétaires de savoir que la propriété sera utilisée pour le bien de tous fait partie du bien commun. La moralité des juges fait partie du bien commun. Et ainsi de suite à l'infini.
Et c'est pourquoi, c'est la vertu des familles qui fait la force des nations, car c'est dans la famille que se reçoit principalement l'éducation morale.
C'est pourquoi aussi le bien commun d'un ensemble plus vaste ne peut jamais s'opposer au bien commun d'un ensemble plus restreint et contenu dans le premier.
Le bien commun de l'humanité ne réside pas dans la destruction du bien commun d'une nation. Sinon le bien commun n'est plus commun, il devient une entité qui se retourne contre le bien de chacun et, en l'occurrence de la nation contenue dans l'humanité.
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