18.9.07

Nucléaire iranien : un peu d'histoire et de droit pour mieux comprendre

L’Iran est un pays officiellement musulman. Les musulmans, sauf exception, récusent l’importance de la raison en matière de morale, s’en remettant exclusivement au Coran.

Selon le témoignage d’un évêque suisse datant de 2006, (mais la situation n’a pas changé substantiellement) qui peut s'écouter sur radio vatican ici :

Les chrétiens peuvent célébrer la messe exclusivement entre eux, dans la « communauté », cependant, on ne peut parler de Jésus-Christ en dehors de "la communauté".

La femme, même si elle est chrétienne, doit porter le voile et ne doit pas arborer de croix, même discrète. La liberté des femmes est foulée aux pieds.

Les églises se voient et témoignent du passé chrétien.

Selon le même évêque, il faut, dans le dialogue, souligner l’importance de la liberté de religion et la séparation entre l' État et les religions. En effet, aujourd’hui la liberté religieuse n’est pas assurée et il y a confusion entre « les religions » et l’État.

L’évêque ne voulant pas parler de politique témoigne cependant que la culture iranienne est très nationaliste.

Or l'Iran veut acquérir l'arme nucléaire comme l'en accuse l'Organisation des Nations Unies ce qui constitue pour moi un témoignage impartial émanant de la communauté internationale.

A partir de ces données, Monsieur Kouchner parle de "guerre".

Mais on ne peut parler de "guerre" à la légère. La guerre est un chose horrible dans son exécution et par ses conséquences qui peuvent amener des haines sur plusieurs générations.

D'ailleurs, le droit de la guerre est réglementé par la Charte des Nations Unies à laquelle adhèrent la France et l’Iran.

Malgré les pressions de Monsieur Annan, à l’époque secrétaire général de l’ONU, lors des négociations avec Monsieur Ahmadinejad de septembre 2006, l’Iran n’a pas cédé niant toujours avoir un but militaire dans ses activités nucléaires.


L'ONU n'a pas été convaincue par les dénégation de l'Iran puique , juridiquement, la « résolution » du Conseil de Sécurité de l’ONU du 23 décembre 2006 fait injonction à l’Iran de cesser ses travaux visant à acquérir l’arme nucléaire. Cette « résolution » établit le fait que l’Iran n’a pas que des intentions pacifiques dans sa recherche sur le nucléaire.

Il n’en reste pas moins que la « guerre » est interdite, et que seule l’Organisation des Nations Unies peut ordonner des pressions militaires afin de maintenir la paix. La nuance n’est pas que verbale ; ainsi la déclaration de Monsieur Kouchner est irresponsable, d’autant qu’elle engage la France sans que ni les Français, ni leurs représentants, ni la communauté internationale n’aient été consultés.

A titre de document voici l’article de la charte des Nations Unies relatif aux pressions militaires :

Après avoir fait référence au pressions non militaires prévues par l’article 41, l’article poursuit :

« Article 42

(…) le Conseil de sécurité peut entreprendre, au moyen de forces aériennes, navales ou terrestres, toute action qu'il juge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité internationales. Cette action peut comprendre des démonstrations, des mesures de blocus et d'autres opérations exécutées par des forces aériennes, navales ou terrestres de Membres des Nations Unies.

citation extraite d'ici site de l'ONU

Or les pressions non militaires peuvent aller jusqu’à la rupture de tous moyens de communications avec le reste du monde et la rupture des relations diplomatiques (article 41). A ma connaisance, ces mesures n’ont toujours pas été prises car la « résolution » du 23 décembre 2006 vise des mesures spécifiques et donc plus douces.

La résolution est consultable ici site du gouvernement français

Les pressions militaires (et non la guerre) ne sont donc toujours pas à l’ordre du jour et ne sont, heureusement, pas à la décision de Monsieur Kouchner ni de Monsieur Sarkozy.

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