23.9.07

Comité pour la prévention de la torture : objection Y a-t-il un droit de l'homme à la vengeance ?

« La visite ad hoc en Hongrie en janvier/février 2007 a essentiellement porté sur l’Unité pour détenus en régime spécial purgeant de longues peines (Unité HSR) récemment créée à la Prison de Szeged. Le CPT avait déjà exprimé son inquiétude à propos du projet d’ouvrir une unité spéciale pour les condamnés à perpétuité « réelle » (à savoir les détenus condamnés à la réclusion à perpétuité qui ne peuvent recouvrer la liberté, sauf en cas de grâce pour des motifs humanitaires), soulignant qu’il n'entrevoyait aucune justification pour maintenir les condamnés à perpétuité « réelle » à l'écart des autres détenus purgeant de longues peines. Pendant la visite ad hoc, la délégation du CPT a examiné dans quelle mesure ses préoccupations avaient été prises en compte dans l’Unité HSR.

Dans ce contexte, le CPT doit aussi faire clairement savoir qu’il a les plus grandes réserves s’agissant de l’idée même selon laquelle certains détenus peuvent être considérés, au moment de leur condamnation, comme représentant un danger permanent pour la société, et donc être à jamais privés de tout espoir de libération. Prendre une telle décision irrévocable est une approche fondamentalement douteuse. Personne ne peut raisonnablement soutenir à un moment donné qu’un individu déterminé sera toujours dangereux pour la société. »

http://www.cpt.coe.int/fr/annuel/rapp-17.htm#_Toc177269333

Cette idée est reprise de Monsieur Montfort, président du Tribunal de Grande Instance de Versailles, Monsieur Ronsin Procureur Général près la Cour d’Appel de Rennes faisant partie du CPT. « comité européen pour la prévention de la Torture et des traitement dégradants » qui dépend du Conseil de l’Europe, organisme européen distinct des organisations de la Commission de Bruxelles (plus large) et spécialisé dans les droits de l’homme.

Il est bien certain que personne ne peut dire avec certitude ce qui se passe dans la tête d’un autre, vu que même dans la notre nous ne le savons pas et ne pouvons savoir a fortiori ce qui se passera.

Effectivement les mesures de sûretés sont à bannir car elles ne sont pas fondée sur la notion de justice vindicative (vengeance), mais sur l’idée de tranquillité publique.

Ce que ces instances et personnalités ne gardent pas en tête, c’est la notion de peine destinée à compenser les peines que ces personnes ont infligées à d’autres.

Si la victime est morte, si elle est défigurée, si elle souffre tous les jours dans son esprit de ce que lui a fait le coupable, est-il juste que le coupable se promène sur les boulevards et dans les boites de nuit, cependant que la victime est dans un cercueil ou sur un lit de souffrance ?

C’est pourquoi en biaisant la question le CPT, milite pour les criminels et pour l’abolition de toute peine, car s’il est vrai que les mesures de sécurité ne peuvent être employées sans de grands risques pour les droits de l’homme (cependant, un malade contagieux subit des restriction à sa liberté et personne ne crie au scandale, parce que c’est l’évidence qu’il doit être empêché de nuire), il oublie que la peine est pénible. La vengeance que la société a pris aux individus (à juste titre) elle n’a pas la possibilité aujourd’hui d'y renoncer.

C’est pourquoi on ne voit pas ce que le CPT peut avoir à reprocher à la Hongrie d’ouvrir des prisons pour criminels particulièrement dangereux, ou plutôt pour criminels ayant commis des crimes particulièrement monstrueux (ce qui explique leur peine).

Serait-il plus conforme aux droits des délinquants ayant commis des infractions moins graves d’être mêlés à ces monstres ?

Serait-il conforme au droits de l'homme que les droits des victimes, violés par les criminels, ne soient pas vengés ?

Car pendant que la CPT répand son idéologie, les droits de l'homme à la sécurité sont tous les jours massivement violés.

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