Lorsque j'ai lu l'article de Libération signalé par le Salon Beige, je n'ai pu faire autrement que d'avoir les larmes aux yeux.
Quelle tristesse infinie, mais quel amour pour cette femme de la part de ce disciple de Sartre ! Les sentiments sont partagés.
Rencontrée en 1947, il se sont suicidés ensemble soixante ans plus tard. Sur la porte de leur maison de Vosnon dans l'Aube : "prévenir la gendarmerie". Il venait de se commettre deux homcides.
Comment des esprits de cette qualité, capables d'un amour si touchant peuvent-ils en arriver à cela ?
Ensemble sour l'influence de Sartre, ils avaient mis en cause la raison dans leur oeuvre collective à eux deux (bien que ce ne soit que lui qui signait), ils avaient écrit "la crise de la raison".
Enfermés dans une idéologie absurde, ils ont fini par, espérant une autre vie, terminer dans le suicide alors qu'elle était atteinte d'une maladie incurable et évolutive.
André et ta chère Dorine, c'est pas bien de nous faire de la peine ; je ne peux avoir que l'espoir que, dans l'autre vie, le Bon Dieu juge avec justice, et donc qu'il ne réclame pas plus que ce ce qu'Il a donné.
A toi Il t'avait fait rencontrer Sartre, un sombre imbécile, tu l'as pris pour un génie, comme tu avais de gros problèmes avec ton père, Sartre, c'était ton père ; Il sait tout cela, le Bon Dieu, c'est pourquoi je vous confie tous les deux à sa miséricorde.
Requiescant in pace. Qu'ils reposent tous les deux en paix.
(...) Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas le sens rassis ;
Excusez nous, puis que sommes transsis ,
Envers le filz de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale fouldre
Nous sommes mors, ame ne nous harie; [que personne ne nous tourmente]
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!
Citation de la Ballade "Frères humains" (première édition connue 1489) de François Villon extraite de wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ballade_des_pendus
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2 commentaires:
Ah zut, Denis, vous m'avez prise de court. Je voulais faire un post sur eux moi aussi :-))
Ca rend espoir dans l'espèce humaine des histoires comme la leur.
Marie, vous pouvez toujours faire un commentaire : vous avez certainement un avis différent du mien sur cette histoire d'amour et de mort.
"Autant de têtes, autant d'avis" disaient les scholastiques. C'est le charme de la société humaine de s'enrichir des opinions et des avis de tous et de chacun.
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