Un homme pratiquement dépourvu de cerveau, vit une vie normale, présente un quotien intellectuel de 75, soit légèrement en dessous de la normale, mais il n'a probablement pas pu faire d'étude (or les tests de "quotient intellectuel" dépendent beaucoup de l'habitude intellectuelle).
Il travaille dans le secteur public. Il pense. Il aime, il a une vie de famille.
Opéré en 1959 ( à l'époque l'IRM n'existe pas) si l'on avait eu l'IRM on aurait conclu qu'il aurait été débile, grabataire, voire dément (est-ce parce que les médecins sont convaincus que c'est le cerveau qui pense ?)
"C'était en 1959, l'une des premières interventions de ce type en France, précise le Dr Feuillet. Il n'y avait alors pas encore de moyens d'imagerie et on ne peut donc pas savoir si son cerveau était déjà tel qu'aujourd'hui.
Mais, ajoute-t-il, "si on avait disposé d'un IRM ou d'un scanner dans les années 60, les images auraient auguré d'un très mauvais pronostic". "Avec une imagerie de ce type, on se serait attendu à ce qu'il soit dément, grabataire..."
"Ce cas met l'accent sur la plasticité cérébrale, qui permet au cerveau de s'adapter à la pathologie acquise et traitée précocement, afin de permettre par un fonctionnement différent un devenir physique, intellectuel, éducatif puis social +normal+", conclut le Dr Paillet."
La pensée magique du Dr Paillet qui avec cette expression "qui permet au cerveau de s'adapter à la pathologie acquise et traitée précocement", permet d'attribuer au cerveau une conscience (alors que ce n'est qu'un morceau de matière), une intelligence et une volonté. Cela fait penser au deuxième âge de la pensée d'Auguste Comte lequel attribue à des entités abstraites des facultés de l'âme humaine par exemple "la nature a horreur du vide" est censé expliquer la pression atmosphérique par analogie avec "Madame a horreur du thé."
La dépêche intégrale est à lire ici :
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/070720134828.gwg6jqks.htm
Les rapports de la pensée avec le cerveau n'est donc pas le rapport que croient les matérialistes. Il reste bien des mystères sur les rapports entre cerveau et pensée, mais il est acquis que ce n'est pas le cerveau qui sécrète la pensée.
3.9.07
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2 commentaires:
Très intéressant et très surprenant. Quid des effets de la lobotomie?
Bien sûr Marie l'expérience du sommeil, de la drogue, de l'alcool etc. démontrent que la pensée, les idées ne sont pas indépendantes des circonstances et du corps.
Quant à la lobotomie, je crois qu'elle a été abandonnée parce qu'elle était barbare et sans résultat.
D'ailleurs peu importe il est bien évident que le cerveau est un organe vital... jusqu'à un certain point. On peut difficilement imaginer un être humain vivant sans cerveau, mais avec un petit reste de cerveau, oui et encore qui vous parlera et tiendra un discours cohérent.
Marie, je ne prétend pas dans mon petit post et avec ma petite culture résoudre tous les problèmes des rapports entre vie et cerveau et pensée et cerveau, mais il m'a semblé intéressant de faire part de cette lecture qui établit manifestement que le cerveau ne sécrète pas la pensée comme le foie, la bille (formule d'Engels, si mes souvenirs sont bons)
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