6.5.16

Les insultes de François

Lu dans Amoris lætitia:

 « Par conséquent, un Pasteur ne peut se sentir satisfait en appliquant seulement les lois morales à ceux qui vivent des situations ‘‘irrégulières’’, comme si elles étaient des pierres qui sont lancées à la vie des personnes. C’est le cas des cœurs fermés, qui se cachent ordinairement derrière les enseignements de l’Église « pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées ».
Comme à son habitude François cite les textes avec fantaisie.

Bélisaire mendiant, figurine révolutionnaire (Musée de la Révolution Vizille). Bélisaire, général bysantin, donna naissance à une légende: il serait mort dans la misère après avoir brillé comme général. Alors que, selon Wikipedia, il ne serait mort que dans la disgrâce


Voici le texte de l'évangile auquel le pape fait allusion:

« Mt 23,2. en disant: Les scribes et les pharisiens sont assis sur la chaire de Moïse.
Mt 23,3. Observez donc et faites tout ce qu'ils vous disent; mais n'agissez pas selon leurs œuvres, car ils disent, et ne font pas. »

Ou en latin selon la Vulgate de saint Jérôme:


2 dicens super cathedram Mosi sederunt scribae et Pharisaei
3 omnia ergo quaecumque dixerint vobis servate et facite secundum opera vero eorum nolite facere dicunt enim et non faciunt

Loin donc de conseiller de ne pas écouter les Pharisiens, Jésus commande des les écouter. Il fait observer que leurs œuvres démentent leur doctrine. Il demande en même temps de ne pas les imiter.



Donc ceux qui rappellent la doctrine de l'Église ont raison de le faire. C'est d'ailleurs leur liberté religieuse.

Du temps de Jésus les juifs considéraient les Pharisiens comme des saints. D'ailleurs certains étaient d'authentiques saints. D'autres étaient devenus odieux à force de vanité et de contentement de soi. Ils coupaient les cheveux en quatre suscitant des scrupules de conscience tout en absolvant de très graves fautes.

Par exemple, selon ce que j'ai compris: Marc chapitre 7. Les Pharisiens disaient du moment que vous avez payé votre cotisation au Temple, laquelle comprend l'aide au nécessiteux, si vos parents sont dans le besoin vous n'avez nulle obligation de leur venir en aide puisque vous avez déjà accompli votre devoir en ayant fait votre don au Temple. Ce qui était une interprétation casuistique traditionnelle ou prétendument traditionnelle. Elle incitait à violer le droit naturel.



Donc, ce qu'a voulu nous dire Jésus (selon moi), c'est que les grandes lignes de l'enseignement pharisaïque sont valables et qu'il faut que les fidèles y nourrissent leurs âmes. Mais que lorsque les traditions humaines qu'ils enseignaient aboutissaient à l'injustice, les mêmes fidèles devaient mépriser les traditions.

Quel rapport avec la situation actuelle ? De quel droit François insulte-t-il des croyants ? Pourquoi excite-t-il les fidèles les uns contre les autres ? Pourquoi incite-t-il en pratique à se mettre en colère contre les évêques et leurs collaborateurs qui enseignent le droit naturel ? Quelles conséquences pratiques bonnes croit-il pouvoir obtenir de ces mauvaises actions ?

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