26.5.16

Distinction entre les institutions principales de la Résistance (Méta tv)



Le Gouvernement provisoire de la République française n'a évidemment pas rétabli la "légalité républicaine". J'ai déjà parlé sur ce blog de l'ordonnance du 9 août 1944 (article de wikipedia sur ce texte) sur le rétablissement de la légalité républicaine. Il n'est pas exact de prétendre que tous les actes de "Vichy" sont annulés. Certains seulement sont annulés. Cette ordonnance reconnaît implicitement la légitimité de "Vichy" sur certains points en validant certains actes du gouvernement Pétain.

La "légalité républicaine", c'était Albert Lebrun, élu Président de la République en mars 1939 pour sept ans. Son mandat se terminait donc en mars 1946. Pour le rétablissement de la légalité républicaine, il aurait fallu abroger l'exclusion des députés communistes. Élus comme députés, ils devaient siéger, donner leurs avis et voter.

Or le Gouvernement provisoire ne tint aucun compte d'Albert Lebrun et ne tint aucun compte du Parlement. Pire, il interdit aux anciens députés de se présenter lors des nouvelles élection au prétexte qu'ils avaient voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain pour rédiger une nouvelle constitution (et non pour exercer une dictature, contrairement à ce que l'on entend dire partout). Voir l'ordonnance du 21 avril 1944 article 18. Ce qui est une violation de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.

En 1945-1946, il n'y eut aucun rétablissement de la République, il y eut un ordre nouveau dépendant de Nürnberg, plus précisément de cet ordre qui devait aboutir à l'accord du 8 août 1945 mais qui est en germe dans la déclaration de Moscou du 30 octobre 1943. Déclaration de Moscou et ses suites sur lesquelles nous vivons encore aujourd'hui. L'aspect le plus remarquable de ces textes est l'institution de la haine au centre des institutions. Traditionnellement, après une guerre, l'heure était à la réconciliation, à la conciliation. Ici la guerre devient une guerre d'extermination sans rémission, une guerre perpétuelle (article 53 de la Charte des Nations unies).

Pas plus que le pétainisme, le gaullisme ne respectait les droits universels de l'homme. L'esprit partisan n'était pas moindre dans la nouvelle législation.

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