1.1.17

Pourquoi ceux qui organisent une ou des religions au moyen de l'autorité de l'État violent la liberté religieuse

Comme tous les grands textes, Dignitatis humanæ gagne à être lu, relu, scruté. Ou plutôt le lecteur y gagne.

La Déclaration nous explique pourquoi ceux qui organisent une croyance au moyen des deniers publics bafouent la liberté religieuse:

«En outre, par nature, les actes religieux par lesquels, en privé ou en public, l’homme s’ordonne à Dieu en vertu d’une décision intérieure, transcendent l’ordre terrestre et temporel des choses. Le pouvoir civil, dont la fin propre est de pourvoir au bien commun temporel, doit donc, certes, reconnaître et favoriser la vie religieuse des citoyens, mais il faut dire qu’il dépasse ses limites s’il s’arroge le droit de diriger (…) les actes religieux. »



Le pouvoir civil doit reconnaître et favoriser la vie religieuse, mais jamais la subventionner. Il doit la favoriser, par exemple, en reconnaissant le dimanche comme jour férié et les autres fêtes religieuses.

Il ne doit pas la diriger non plus, donc pas organiser une religion. D'abord parce que c'est du vol (on prend l'argent de tous au profit d'une croyance et l'humanité est divisée de croyances) et surtout parce que cela bafoue la liberté religieuse des citoyens. En cette matière les citoyens doivent s'organiser comme ils veulent et comme ils peuvent. La pleurniche n'a aucune efficacité face à la liberté religieuse de tous. L'acte religieux particulier n'étant pas nécessaire au bien commun et relevant de la conscience sur laquelle le pouvoir civil n'a aucun empire. Il doit laisser les citoyens entièrement libres sur ce sujet et même pas les aider (car en les aidant, il les enferme). L'adhésion à la vérité est personnelle, strictement personnelle.

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