19.6.14

Le droit naturel et le droit des Franciscains de l'Immaculée

L'affaire des Franciscains de l'Immaculée refait encore surface avec une manifestation des amis et parents des religieux devant le Vatican.

On ne sait trop ce qui est reproché à l'ancienne direction de cet institut. Une seule chose a filtré. Il leur serait reproché un « crypto-lefebvrisme ».

Les autorités ont donc interdit aux religieux de célébrer la messe selon le rite de st Jean XXIII, lui même adaptation des prières et du rite édité dans son missel par st Pie V.

Or la liberté de choix de prières éditées par un pape ou des papes n'est pas laissé à l'arbitraire des autorités vivantes. En effet le droit d'utiliser les formules de prières et de satisfaire aux rites est protégé par le droit naturel à la liberté religieuse et de conscience. Il est en effet impossible que ces formules anciennes revêtues de l'autorité de Rome puisse contenir quoi que ce soit de nuisible et encore moins d'hérétique.

C'est la même faute contre ces droits naturels de l'homme que Paul VI avait commise en son temps en tentant d'interdire de fait l'usage d'un missel.

N'importe quelle autorité, même le pape, ne peut trouver ni dans la foi ni dans la discipline (la façon de s'adresser à Dieu ne fait pas partie de la discipline, une fois sauve la foi et les mœurs) ne peut donc trouver de titre à une interdiction.

En conséquence le libre choix est protégé par la liberté naturelle de l'homme.

Célébrant le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, Benoît XVI résumait ainsi le problème des droits de l'homme:

« Depuis toujours, l'Eglise rappelle que les droits fondamentaux, au-delà des différentes formulations et importances qu'ils peuvent prendre dans le cadre des diverses cultures, sont un fait universel, parce qu'inhérents à la nature même de l'homme. La loi naturelle, écrite par Dieu dans la conscience humaine, est un dénominateur commun à tous les hommes et à tous les peuples; c'est un guide universel que tous peuvent connaître et sur la base duquel tous peuvent s'entendre. Les droits de l'homme sont donc, en ultime analyse, enracinés en Dieu créateur, lequel a donné à chacun l'intelligence et la liberté. Si l'on fait abstraction de cette solide base éthique, les droits humains demeurent fragiles car privés d'un fondement solide. »

Les droits de l'homme protègent donc tous les humains, ils sont enracinés en Dieu et l'Église elle-même doit les respecter. Tout homme, y compris les religieux, en sont titulaires contre tout empiètement de quelque autorité que ce soit, même religieuse.

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