17.1.13

Polémique avec monsieur Gérard Laguérie sur la Vendée

Les Vendéens ont été pris à partie par un député socialiste. Ils ont été accusés de n'être par républicains. S'en est suivi un débat confus où le triste vendéen que fut Clémenceau a été mis en avant.

J'ai fait observer sur le Salon beige que les motivations des Vendéens étaient avant tout la défense de la liberté religieuse, donc des droits de l'homme. D'ailleurs dans le texte des motifs du soulèvement est expressément invoqué la résistance à l'oppression.

Monsieur Gérard Laguérie m'a pris à partie (en faisant semblant de répondre à un autre : on ne parle pas à Denis Merlin, on ne parle pas de Denis Merlin)

J'avais écrit :


« Les Vendéens n'ont pas combattu la République. Ils ont combattu pour la liberté religieuse. J'a posté des preuves sur mon blog. Leur combat était un combat pour les droits de l'homme.
C'est un combat plus que jamais d'actualité. Vive Jésus ! Vive sa croix !
C'est ma liberté de le professer en public et en privé, seul ou associé à d'autres y compris dans l'espace public politique républicain.
La liberté religieuse est le droit-pivot des droits de l'homme. »



Monsieur Laguérie m'a répondu :


« @Pharamond, merci de dire quelles sont vos sources.
Si elles n'étaient pas fiables, il nous reste la possibilité et le droit - dont j'use - de n'être vendéen qu'à partir de 1792. S'il est vrai que les vendéens de 1789 à 1792 ont soutenu la révolution, c'est qu'ils n'avaient pas vu venir ce qui était inéluctablement inscrit dans les événements qui se déroulaient sous leurs yeux. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Il n'est jamais trop tôt non plus. Ils sont excusables : Louis XVI a fait la même erreur. Il avait moins d'excuses. »


J'ai donc répondu :


« Voici la référence du texte de motivation du soulèvement vendéen.
http://denismerlin.blogspot.fr/search?q=vend%C3%A9e

« Rendez à nos vœux les plus ardents nos anciens pasteurs; ceux qui furent, dans tous les temps, nos bienfaiteurs et nos amis; qui, partageant nos peines et nos maux, nous aidaient à les supporter par de pieuses instructions et par leur exemple. Rendez-nous avec eux le libre exercice d'une religion qui fut celle de nos pères et pour le maintien de laquelle nous saurons verser jusqu'à la dernière goutte de notre sang. »
« Rendez à nos campagnes ceux de ces dignes pasteurs que vous retenez dans vos murs, et permettez à ceux qui se sont exilés de revenir nous distribuer les consolations dont nous avons grand besoin; leur retour ramènera partout la paix, l'union, la concorde. »
Accessoirement, ils demandaient le rétablissement de la monarchie. Mais principalement, c'était bien la liberté religieuse qu'ils défendaient.
D'ailleurs en premier ils invoquent pour justifier la lutte armée "la résistance à l'oppression" qui est mentionnée dans la Déclaration du 26 août 1789.
Le renversement de perspective se fera au XIXe siècle par l'école "contre-révolutionnaire". Ce qui fera l'erreur de la duchesse de Berry qui, en 1832, échouera à soulever la Vendée. Même si, comme moi, les Vendéens aimaient bien la famille royale française.
Il est curieux de voir combien ces fervents catholiques vendéens avaient compris dès 1793 les termes du problème. Ce problème est avant tout un problème de liberté, de droits de l'homme, avant d'être un problème d'institutions politiques. L'école contre-révolutionnaire fourvoie ses adeptes.
Il est touchant de voir qu'ils ont choisi comme "logo" les saints cœurs de Jésus et de Marie surmontés d'une croix. C'est leur droit collectif, c'est leur liberté religieuse collective ici et maintenant, en 2013. »

On reconnaitra dans les arguments de monsieur Laguérie la littérature d'extrême-droite de l'Office international. Alors que Louis XVI a signé la Déclaration de 1789, ainsi que la schismatique et hérétique et contraire aux droits universels de l'homme, Constitution civile du clergé de juillet 1790.

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