25.1.13

La source, pour l'attentat de Malpasset (1959)

Selon le documentaire de Arte sur les relations franco-allemande, la source des  renseignements au sujet de l'attentat contre le barrage de Malpasset est Richard Christmann dont voici un extrait de sa notice sur wikipedia :

Le Bundesnachrichtendienstservice de renseignements dugouvernement fédéral allemand, qui travaille parfois avec la CIA, contre les services secrets français et britanniques, comme ce fut le cas au moment de la Crise du canal de Suez8, compte à cette époque beaucoup d'anciens nazis dans ses rangs. De 1956 à 1961, Richard Christmann, alias « Salah »1, travaille avec Hans Merz pour le Bundesnachrichtendienst à Tunis, où il soutient en sous-main le FNL et l'indépendance de l'Algérie7.

Faisant son job, il avait averti ses supérieurs en Allemagne. Il semble vraisemblable que l'Allemagne du bon Adenauer n'ait pas cru bon d'avertir les services français. Quoique... on n'en sache rien finalement. On peut imaginer que les services français aient été au courant. Plus rien ne m'étonne. Il m'étonnerait même que, au moins après l'attentat, les services français n'aient pas été au courant et n'aient pas gardé le silence, comme dans l'affaire de l'usine AZF, voire égare le public. En 2001 un inenarrable haut magistrat avait hurlé dès cette époque ses instructions devant les médias "c'est un accident à 99 %".

Ce qui reste c'est que le renseignement émanait de Christmann, alias Salah. Il n'était donc pas donné par un amateur. Cela me persuade, si l'en était besoin, que l'accident était un attentat. De plus cela "colle" bien avec l'ambiance de l'époque telle que l'ai vécue enfant. L'ambiance n'était pas si différente de celle d'aujourd'hui d'ailleurs. Sauf que la situation si elle n'a pas substantiellement changé (c'est toujours la France et les Français qui souffrent) est encore pire aujourd'hui. Car, à l'époque, il aurait été inimaginable qu'un infame chef de l'Etat aille accuser la France de crimes imaginaires. La situation donc, était moins mauvaise, mais mauvaise. Car dès cette époque, les autorités ne demandaient pas compte de crimes réels commis contre les Français (voir les accords d'Evian et l'accord franco-algérien du vendredi 27 décembre 1968, accordant des privilèges aux Algériens : dont la date, pendant la "trêve de confiseurs" juste avant le dernier week-end de l'année, n'a sans doute pas été choisie par hasard. Faites la fête, les Français, de Gaulle et sa clique s'occupent de vous. Car c'est de Gaulle qui est au pouvoir en décembre 1968.)

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