17.1.13

Le positivisme juridique contre la liberté de conscience

Avec le cardinal Bertone, Mgr Mamberti (un Français, de Corse) est une de mes références particulières.

Il vient de publier un texte, sous forme d'entretien à Radio Vatican, à propos de deux affaires qui vont être jugées par la Cour européenne des droits de l'homme.

Dans l'une des prêtres orthodoxes roumains prétendent vouloir fonder un "syndicat de prêtres" et dans l'autre un enseignant athée espagnol prétend qu'il aurait droit, au nom de la liberté de conscience, de se voir réintégré dans le corps enseignant catholique.

Voici un passage particulièrement pertinent sur le pessimisme philosophique comme fondement du positivisme juridique s'attaquant, à son niveau, à la liberté.

« L’érosion de la liberté de conscience témoigne aussi d’une forme de pessimisme envers la capacité de la conscience humaine à reconnaître le bien et le vrai, au profit de la seule loi positive qui tend à monopoliser la détermination de la moralité. C’est aussi le rôle de l’Eglise de rappeler que tout homme, quelles que soient ses croyances, est doué par sa conscience de la faculté naturelle de distinguer le bien du mal et qu’il doit agir en conséquence. C’est là la source de sa vraie liberté. » 


En effet par une lecture positiviste des textes, on en vient à anéantir le contenu concret de la liberté. La juste liberté n'est pas l'arbitraire de la conscience. Elle n'est pas socialement le fruit d'un compromis hasardeux, d'accommodements raisonnables entre plusieurs intérêts. Les droits de l'homme sont un bloc (article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme) fondés sur la nature de l'homme.

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