19.1.13

Rome dans l'excès de miséricorde à l'égard de la Fraternité saint Pie X

Mgr Di Noia a écrit une lettre pour tenter de sortir de la situation de blocage après la lette du Saint Siège du 14 juin 2012 adressée au dirigeants de la la Fraternité saint Pie X (FSSPX) dirigée par Mgr Fellay.

Cette lettre devait rester secrète. Il semble qu'elle a été rendue publique (bien que je ne l'aie par trouvée sur Internet) et traduite de l'anglais en français. Voici comment le site du Figaro (relayé par le Salon beige) résume la dernière partie de la lettre qui contient les propositions concrètes :


« La dernière partie de la lettre propose deux axes pour sortir du blocage actuel car la Fraternité Saint Pie X n'a pas d'avenir dans «l'autonomie». Reconnaître tout d'abord - et Rome le fait là comme jamais encore - le «charisme» propre de Mgr Lefebvre et de l'œuvre qu'il a fondée qui est celui de la «formation des prêtres» et non celui de la «rhétorique âpre et contre-productive» ou de «se donner la mission de juger et de corriger la théologie» ou encore «de corriger publiquement les autres dans l'Église». Et, deuxième axe - totalement nouveau puisqu'il recourt à un document, Donum Veritatis qui avait été publié, en 1990, pour encadrer la dissidence de théologiens progressistes!: considérer qu'il est légitime, dans l'Église catholique, d'avoir des «divergences» théologiques mais que ces «objections» doivent être exprimées en interne, et non sur la place publique, pour «stimuler le magistère» à mieux formuler son enseignement. Et non sous la forme d'un «magistère parallèle.»

Selon le site Summorum pontificum voici le résumé des propositions concrètes, donc un autre résumé :

« D’une part, la FSSPX retrouverait le charisme positif de ses premières années à Fribourg et Écône (elle chercherait à réformer ce qui doit l’être, d’abord par la formation de prêtres traditionnels et en les missionnant pour un magistère conforme à leur formation).
 
Mais d’autre part, la FSSPX estimant toujours que certains passages de l’enseignement de Vatican II ne peuvent être conciliés avec le magistère antérieur, elle pourrait les discuter, sous réserve :
 
D’éviter de recourir par principe aux médias de masse ;
 
De ne pas s’ériger en magistère parallèle ;
 
De présenter toujours les objections de manière positive et constructive ;
 
De fonder toutes ses analyses sur des bases théologiques profondes et larges. »

Il s'agit donc de propositions très généreuses. Certains, croient pouvoir s'ériger en docteur de la foi contre le Pape. C'est impossible. Ils ne peuvent invoquer publiquement que la raison et le droit naturel (sous réserve de l'infaillibilité de la doctrine papale en matière de doctrine sur les mœurs). En matière de foi, le Pape est docteur universel. Il semble donc que l'on puisse ne lui faire part qu'en privé de ses objections, ne serait-ce qu'en raison du prestige de ses fonctions. Ce prestige doit rester intact.

Il semble en effet que le Pape enseigne, contre la croyance de la FSSPX, que la doctrine du concile du Vatican est dans la continuité de la doctrine le précédant.


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